Proche-Orient Washington évoque avec Israël «une phase différente» à Gaza

ATS

27.12.2023 - 04:46

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche Jake Sullivan et le ministre israélien des affaires stratégiques Ron Dermer ont discuté mardi du passage d'Israël à «une phase différente» de la guerre à Gaza. La situation humanitaire a aussi été évoquée.

L'armée israélienne a multiplié ces derniers jours les frappes sur la bande de Gaza dans le cadre de son opération contre le Hamas.
L'armée israélienne a multiplié ces derniers jours les frappes sur la bande de Gaza dans le cadre de son opération contre le Hamas.
ATS

Jake Sullivan a discuté avec ce proche du premier ministre Benyamin Netanyahou de «la transition vers une nouvelle phase de la guerre pour se concentrer sur des cibles importantes du Hamas», selon un responsable de l'exécutif américain, qui a requis l'anonymat.

«Les étapes pratiques pour améliorer la situation humanitaire et minimiser le mal fait aux civils», ainsi que des «efforts» pour favoriser la libération des otages toujours aux mains du mouvement islamiste palestinien Hamas ont également été évoqués lors de cet échange, a précisé le responsable.

Alliés historiques d'Israël, les Etats-Unis insistent de plus en plus pour qu'Israël privilégie des opérations plus ciblées et le président américain Joe Biden a publiquement fait état de ses désaccords avec le gouvernement israélien. Avant la discussion entre MM. Sullivan et Dermer, le chef d'état-major de l'armée israélienne Herzi Halevi avait affirmé que la guerre durera «encore de nombreux mois».

Mardi, les hauts responsables américain et israélien ont aussi échangé de la nécessité de «préparer le jour d'après, y compris [la question] de la gouvernance et de la sécurité de Gaza, d'un horizon politique pour les Palestiniens et d'une poursuite du travail sur la normalisation», a encore déclaré un responsable de la Maison-Blanche.

La guerre Israël/Hamas a mis en suspens les discussions sur un possible accord de normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite, dont le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait dit en septembre se «rapprocher» de jour en jour.