Conflit Yémen: au moins 50 morts dans des combats dans le centre du pays

ATS

16.9.2021 - 10:36

16.9.2021 - 10:36

Au moins 50 rebelles et soldats pro-gouvernement ont été tués dans des affrontements dans le centre du Yémen, ont indiqué jeudi à l'AFP des sources militaires. Un officier de haut rang figure parmi eux.

Le pays est devenu le pire désastre humanitaire au monde selon l'ONU, avec des dizaines de milliers de morts d'après des ONG et une population au bord de la famine.
Le pays est devenu le pire désastre humanitaire au monde selon l'ONU, avec des dizaines de milliers de morts d'après des ONG et une population au bord de la famine.
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«Un colonel et 19 autres loyalistes ont été tués au cours des dernières 24 heures dans des combats contre des rebelles houthis dans la province d'Al-Bayda», a déclaré un responsable militaire gouvernemental, ajoutant que 30 rebelles avaient également péri.

Ce bilan a été confirmé par d'autres sources militaires. Les Houthis communiquent rarement le nombre de victimes dans leurs rangs.

Houthis en progression

Ces dernières semaines, les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, ont progressé dans cette province. Ils luttent également pour le contrôle de la ville stratégique de Marib, dans le nord du pays.

Les forces gouvernementales sont appuyées sur le terrain par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, voisine du Yémen et grande rivale régionale de l'Iran.

En février, les Houthis ont intensifié leurs efforts pour s'emparer de Marib, le dernier bastion du gouvernement dans le nord, et les combats ont fait des centaines de morts dans les deux camps. Le contrôle de cette région riche en pétrole renforcerait la position de négociation des Houthis dans les pourparlers de paix.

Désastre humanitaire

Le conflit au Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, a éclaté en 2014 après une offensive des Houthis venus du nord. Le pays est depuis devenu le pire désastre humanitaire au monde selon l'ONU, avec des dizaines de milliers de morts d'après des ONG et une population au bord de la famine.

Le diplomate suédois Hans Grundberg, nouvel envoyé des Nations unies pour le Yémen, est arrivé à Ryad mercredi pour rencontrer des responsables yéménites et saoudiens, ce qui constitue son premier voyage dans le royaume depuis sa prise de fonction au début du mois.

Alors que l'ONU et Washington poussent à la fin de la guerre, les Houthis, qui contrôlent la capitale yéménite, ont exigé la réouverture de l'aéroport de Sanaa, fermé sous blocus saoudien depuis 2016, avant tout cessez-le-feu ou négociations.

ATS