Au fil de son demi-siècle d'existence, le Prix de Lausanne a grandi jusqu'à devenir un concours de danse d’excellence mondiale. Mais il en émane aussi une profonde dimension humaine. Sa mission: repérer, aider et promouvoir les danseurs les plus talentueux. Rencontre avec la directrice artistique et exécutive d’un événement qui respire l’enthousiasme au moment de souffler sa 50ème bougie.
Kathryn Bradney: "Ces 50 prochaines années, le Prix de Lausanne doit encore évoluer"
Rencontre avec la directrice artistique et exécutive d’un événement qui respire l’enthousiasme au moment de souffler sa 50ème bougie.
02.02.2023
Du 29 janvier au 5 février 2023, les couloirs du Palais de Beaulieu s’animent. Les danseurs défilent. Ils sont aux anges et leur sourire témoigne d’une atmosphère bienveillante. 83 candidats représentant 16 pays différents vivent un rêve. Celui de pouvoir bénéficier pleinement de l’expérience des plus prestigieuses personnalités de la danse classique. Bienvenue au Prix de Lausanne!
«Notre mission, c'est offrir la meilleure éducation possible pour tous les danseurs»
Kathryn Bradney
Directrice artistique et exécutive
Lancé en 1973, l'événement représente une véritable opportunité pour les jeunes danseurs. Il est synonyme de porte d’entrée vers un avenir professionnel dans le monde de la danse, où les places sont limitées et la demande grandissante. Bien plus qu’une compétition, ce prix est une semaine riche en apprentissage.
Durant ces 50 dernières années, les partenaires du Prix n’ont cessé de s’étoffer. Ce dernier a le luxe de pouvoir compter aujourd’hui sur les plus grandes écoles et compagnies du monde entier. L’ambition sans limite des fondateurs de cet événement lui a permis de se mondialiser ainsi que d’aider financièrement plus d’un millier de danseurs.
L'expérience au service de la danse
Une ambition qui ne risque pas de s’écrouler avec Kathryn Bradney, dont les projets s’avèrent passionnants. Recherche de nouveaux sponsors et mécènes afin de réduire la barrière de l’argent, promotion de la formation et d'habitudes saines auprès des participants, création de nouvelles opportunités professionnelles pour les danseurs, ou encore amélioration de la digitalisation du Prix: le cahier des charges place la barre très haut pour cette femme à la carrière grandiose.
«Nous voulons encourager les jeunes en Suisse à s’inspirer de la danse, par le Prix de Lausanne»
Après avoir été professeure, maître de ballet et première danseuse chez Maurice Béjart, Kathryn Bradney a ouvert sa propre école de danse classique et société de production vidéo. Elle apporte ainsi plus de 35 ans d'expérience professionnelle au Prix de Lausanne.
«Avant mon arrivée, le Prix de Lausanne, c'était une semaine par année. Bon, les gens pensent qu'on ne travaille qu'une semaine par année, mais on travaille beaucoup plus», sourit celle qui a enrichi le concours avec des présélections, stages, workshops, bourses et autres sponsorings.
Une édition de haut vol
Et qui dit 50ème édition, dit édition extraordinaire, avec un programme spécial. Au menu cette année: exposition sur le Grand-Pont de Lausanne, immersion dans les archives du Prix à travers une installation hors normes conçue par l’EPFL, rencontre avec le Jury, projets chorégraphiques, projection en première du film « Le Prix » et Gala des étoiles, entre autres. L’émotion promet d'être au rendez-vous !
Rencontre avec des candidats
Julie Joyner et Alaric Rigaud, candidats au Prix de Lausanne, apprécient chaque instant de cette
semaine humaine et intense. Ils nous font part de l’énergie qu’ils ressentent dans la Capitale
Olympique, de ce que représente pour eux cette compétition et nous présentent même un extrait
d’une de leur variation de danse !
02.02.2023