Installation immersive Anita Mucolli au Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains

nt, ats

27.9.2023 - 14:01

Le Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains (CACY) propose dès dimanche et jusqu'au 22 décembre «Purity», une installation immersive comprenant des sculptures en métal et en céramique d'Anita Mucolli. L’artiste bâloise d’origine kosovare expose pour la première fois dans une institution publique de Suisse romande.

Le Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains (CACY) propose "Purity", une installation immersive comprenant des sculptures en métal et en céramique d'Anita Mucolli, artiste bâloise d'origine kosovare.
Le Centre d’art contemporain d’Yverdon-les-Bains (CACY) propose "Purity", une installation immersive comprenant des sculptures en métal et en céramique d'Anita Mucolli, artiste bâloise d'origine kosovare.
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Keystone-SDA, nt, ats

Au CACY, Anita Mucolli poursuit ses recherches sur les notions de pureté et de performance. Selon l’artiste, elles caractérisent la civilisation humaine depuis la fin du 18e siècle, en particulier le lien entre progrès et soumission des espèces à la société.

L’exécution parfaite des oeuvres d’Anita Mucolli, dans des matériaux extrêmement polis, laisse sourdre des visions inquiétantes. «Je voulais créer une atmosphère qui joue avec l'espace, un peu cinétique, un peu dystopique, un monde qui fait un peu peur», a expliqué Anita Mucolli à Keystone-ATS.

«L'être humain a peur de sa propre finitude, une question qui nous accompagne depuis toujours. La mort n'est pas si présente dans notre vie quotidienne, elle se cache ailleurs, quelque part dans les hôpitaux», a souligné l'artiste.

Employant de l’acier inoxydable, du silicone, de la céramique et du verre pour réaliser ses sculptures, la Bâloise s’inspire de meubles fonctionnels: tables chirurgicales, des cages vétérinaires ou des appareils d’expérimentation. La science est ainsi très présente dans ses oeuvres, notamment parce que «l'humain a défini la mort comme quelque chose qui peut être soigné».

Oeuvre sonore

Au fort pouvoir d’évocation, ses oeuvres questionnent l’aspiration des êtres humains à transcender les limites biologiques, ainsi que les relations complexes qu’ils entretiennent avec les animaux.

Diffusée dans toute l’exposition, une oeuvre sonore, imaginée par Anita Mucolli et réalisée par l’artiste sonore Ana Jikia, mixe les bruits de l’activité d’un laboratoire à des extraits de musique classique. Cet ensemble, constitué d’une trentaine d’oeuvres inédites, plonge le public dans un univers surréel, aseptisé et contrôlé.

Anita Mucolli est née à Berthoud (BE) en 1993. Elle vit et travaille à Bâle. En 2022, elle obtient un Master en Fine Arts à l’Institute of Art, Gender and Nature, Academy of Art and Design (FHNW) de Bâle. Depuis 2020, ses oeuvres sont présentées à l’occasion d’expositions collectives dans de nombreuses institutions en Suisse et à l’étranger.