Voile intégral «Ce vote est révélateur d'une prise de conscience»

«C'est un immense soulagement», a dit Mohamed Hamdaoui, député du Centre au Grand Conseil bernois et fondateur de la campagne «A visage découvert» à Keystone-ATS. Il craignait un scénario semblable à celui sur l'initiative sur les multinationales responsables en novembre dernier où le peuple a dit oui, mais pas les cantons.

Keystone-SDA, bu, ats

07.03.2021, 13:38

ATS

«Quand j'ai vu les résultats positifs tombés à Genève, j'ai commencé à être optimiste», a-t-il poursuivi. Il s'attendait à un non assez massif du canton du bout du lac, d'autant plus que les Genevois se sont dépacés en masse aux urnes pour les élections locales.

«Ce vote est révélateur d'une prise de conscience», selon lui. «Non seulement parce que l'on ne ne peut pas uniquement laisser la lutte contre le hooliganisme et les casseurs à l'appréciation des cantons, mais qu'il fallait aussi donner un signal très fort à l'islamisme.» C'était «l'occasion de dire stop à l'islamisme» et pas «aux musulmans, qui ont évidemment toute leur place dans ce pays».

Ce scrutin a fait apparaître des divisions dans les partis de gauche et au sein des féministes. Celles-ci n'ont pas surpris le politicien et ancien journaliste: «La gauche en France, en Belgique et même au Royaume-Uni connaît les mêmes tensions. Un vrai débat devra avoir lieu au sein des partis de gauche».

Parmi les féministes, il estime que l'on a assisté à un clash entre générations. «Les plus anciennes, celles qui se sont battues pour le droit de vote, ont dit oui à cette initiative à l'inverse des plus jeunes», a-t-il poursuivi. Il y aura là aussi besoin de mettre les choses à plat.

La droite n'est pas non plus épargnée, car ce scrutin a révélé une autre division, celle entre les partis et leur base: tous les partis appelaient à glisser un non dans l'urne, à l'exception de l'UDC.