Podcast passionnant Elle a tué sa patronne... parce qu’elle entendait des voix

Elvire Küenzi

28.3.2024

Mené par le journaliste Antoine Droux, le podcast « Crimes suisses » revient sur les affaires criminelles qui ont secoué notre beau pays (pas si calme de toute évidence). Passionnant à écouter.

« On ne voulait pas rester au niveau du fait divers. Il fallait que ces affaires disent notre pays, ses lieux, ses rapports sociaux, comment la société bouge et évolue » a confié le journaliste Antoine Droux au journal 24 heures.
« On ne voulait pas rester au niveau du fait divers. Il fallait que ces affaires disent notre pays, ses lieux, ses rapports sociaux, comment la société bouge et évolue » a confié le journaliste Antoine Droux au journal 24 heures.
RTS

Elvire Küenzi

28.3.2024

Mieux vaut tard que jamais comme on dit. Un adage qui me sied à merveille puisque j’ai découvert assez tardivement la qualité des podcasts de la RTS. Ne faites pas comme moi et n’hésitez pas à vous y intéresser de plus près, moi qui suis tombée dans la marmite grâce au formidable « Nuits blanches » qui se focalisait sur des histoires vraies, étranges et mystérieuses contées par Anne Flament et Mickael Marquet.

J’ai écouté tous les épisodes avec un appétit féroce alors quand j’ai vu qu’une nouvelle série se préparait, j’ai sauté sur mes écouteurs pour m’y plonger. Et je ne suis pas déçue du voyage, bien au contraire.

« Une veuve lausannoise tuée à coups de hache »

Le journaliste Antoine Droux nous emmène au cœur d’obscurs faits divers, de procès retentissants ou encore de sombres affaires de tueurs en série s’étant déroulés en Suisse, à l’instar de ce crime perpétré en janvier 1912 à la rue Caroline à Lausanne.

L’épisode intitulé « Une veuve lausannoise tuée à coups de hache » a demandé un véritable travail de recherches et de mise en scène pour l’illustration sonore. Sans archives à disposition, difficile de trouver la matière nécessaire. C’est donc avec ingéniosité que l’équipe s’en est sortie en faisant jouer par des comédiens des dialogues du procès retranscris dans les médias. On se passionne pour l’histoire d’Elisabeth Brack qui a décidé de tuer sa patronne... parce qu’elle entendait des voix.

« Le cadavre reposait sur le tapis dans une flaque de sang », nous apprend Antoine Droux, qui narre de sa voix grave et prenante le récit de ces histoires hors du commun.

« Chaque seconde de ma vie qui passe, je regrette et regretterai éternellement mon geste »

Autre affaire sulfureuse, celle du meurtre du banquier Edouard Stern, retrouvé criblé de quatre balles et moulé dans une combinaison en latex. On découvre son appétence pour des jeux sexuels, jeux qu’il partage avec sa maitresse Cécile Brossard.

Fusion, déni, haine, amour, leur relation complexe va être le terrain de leur perdition. Dans ce « tango infernal » pour reprendre les termes de la défense au procès de Cécile, il est mort et elle est à peine vivante. « Chaque seconde de ma vie qui passe, je regrette et regretterai éternellement mon geste. Je n’ai jamais pensé à vouloir le tuer, confie Cécile Brossard en 2013 dans l’émission « Zone d’ombre ».

A la fréquence d’un épisode toutes les deux semaines depuis début janvier, Antoine Droux nous emporte avec lui grâce à son goût pour la narration et à son talent de conteur.

« Crimes suisses » est donc le podcast du moment à écouter sans modération mais avec le cœur bien accroché !

Pour ce faire, c’est par ici !

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).