Face à la crise Les musées de Strasbourg fermeront deux jours

dapi

31.8.2022 - 16:33

Pour faire face à la pénurie de main-d'oeuvre, les musées de la ville de Strasbourg fermeront deux jours par semaine. (Photo d'illustration)
Pour faire face à la pénurie de main-d'oeuvre, les musées de la ville de Strasbourg fermeront deux jours par semaine. (Photo d'illustration)
ATS

La ville de Strasbourg va fermer ses musées deux jours par semaine et réduire leurs horaires d'ouverture, a annoncé mercredi la maire Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Jeanne Barseghian. Pour elle, c'est"une mesure d'adaptation du service public local» face à la crise.

Keystone-SDA, dapi

Il y aura «une fermeture de deux jours par semaine au lieu d'un jour avec aussi des plages horaires adaptées à la fréquentation», a détaillé l'édile au cours d'une conférence de presse consacrée à la hausse des prix de l'énergie et à ses conséquences pour la ville.

«Je souhaite que nos musées restent accessibles», a poursuivi Mme Barseghian, qui a refusé d'augmenter le prix du ticket d'entrée pour les visiteurs. «Du point de vue financier (...), certaines villes le font. Nous on a un prix d'entrée à 7,50 euros, et dans certaines villes c'est le double. Mais ça n'est pas mon choix», a-t-elle ajouté.

Dans le détail, et selon un courrier de la mairie rendu public par le site du syndicat UNSA des agents de l'Eurométropole, les huit musées gérés par la ville fermeront à compter du 3 octobre soit le lundi et le mercredi, soit le mardi et le jeudi.

Les horaires seront également réduits, avec une fermeture entre 13h00 et 14h00 tous les jours d'ouverture. «Quand on voit qu'il y a peu de monde, ça peut être à ces à ces moments-là que l'équipement est fermé», a poursuivi Jeanne Barseghian.

Pétition en ligne

Les musées demeureront cependant ouverts six jours sur sept lors de grandes expositions, et honoreront les rendez-vous de médiation, fixés notamment avec les établissements scolaires.

Évoquées dès les mois d'août sans être confirmées, ces mesures avaient suscité des interrogations sur la politique culturelle de la ville dans les rangs des syndicats et de l'opposition municipale.

Une pétition en ligne, déplorant que Strasbourg, «7e destination touristique en France», soit «la première métropole de France à prendre une telle décision», lancée par l'ancienne maire de la ville (Agir) Fabienne Keller, et le député du Bas-Rhin, Bruno Studer (Renaissance), a recueilli près de 2.000 signatures en quelques jours.