HistoireInauguration d'un mémorial Henri Guisan au Gothard
tl, ats
31.8.2024 - 13:20
Un mémorial dédié à Henri Guisan a été inauguré samedi dans la forteresse du Gothard, à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance du général. Le chef de l'armée Thomas Süssli et le conseiller d'Etat tessinois Norman Gobbi ont notamment participé à la cérémonie.
tl, ats
31.08.2024, 13:20
31.08.2024, 13:39
ATS
A l'occasion de cet anniversaire, le musée de la forteresse du Gothard a installé le mémorial sur les portes d'entrée blindées de plusieurs tonnes, sous la forme d'une peinture murale colorée de plusieurs mètres de haut, indique-t-il samedi dans un communiqué. «Lorsque les battants sont fermés, l'apparition d’Henri Guisan montant son cheval 'Nobs' attire inévitablement les regards».
Lorsque les portes sont ouvertes, pendant les heures d’exploitation du musée, le mémorial se divise en deux tableaux peints sur l'intérieur des battants. Témoignage de l’attachement du général à la population, ce dernier salue d’un geste amical les visiteurs qui entrent et sortent.
En face se dresse une tour jaune. Ce symbole des troupes de la forteresse rappelle que cette fortification a été construite dans le cadre de la stratégie du réduit national, appliquée par le général, en tant que bastion central de défense dans l'espace alpin.
De riches enseignements
Le directeur du musée, Damian Zingg, se dit conscient que le général Guisan n'est plus très connu des jeunes générations. Mais selon lui, l'étude d'Henri Guisan et de son histoire se révèle riche d'enseignements.
«Elle fait aborder les notions d'autorité, de stratégie et de tactique; on parle ici d’authenticité, de crédibilité, d’une communication exemplaire dans la langue du public cible et d’une capacité à gagner la confiance du peuple dans toutes les régions linguistiques du pays», souligne-t-il.
«Sachant que les conflits armés actuels développent leur propre dynamique, dont l'issue est particulièrement incertaine, jeter un regard sur Henri Guisan et son époque n’est certainement pas vide de sens», poursuit Damian Zingg, cité dans le communiqué.
Lorsque la situation s'est aggravée en Europe à l'été 1939, le commandant de corps Guisan a été élu général de l'armée suisse le 30 août 1939 par l'Assemblée fédérale, un grade qui n'existe pas au sein de l'armée en temps de paix. Deux jours plus tard, la Wehrmacht allemande envahissait la Pologne sur ordre d'Hitler et la deuxième Guerre mondiale débutait.