Patrimoine vaudois La cure de Rougemont a besoin d'une rénovation lourde

ATS

5.9.2019 - 17:06

La cure de Chesalles-Moudon qui fait partie des six cures que l'Etat veut vendre (archives).
La cure de Chesalles-Moudon qui fait partie des six cures que l'Etat veut vendre (archives).
Source: KEYSTONE/ADRIEN PERRITAZ

La cure de Rougemont (VD) a besoin d'une rénovation lourde. Le Conseil d'Etat vaudois cherche le financement pour l'assainir avant de la louer à des privés, les démarches avec la commune n'ayant pas abouti.

Interpellé par la députée UDC Céline Baux sur le sort de la cure de Rougemont, le gouvernement a répondu jeudi. L'édifice classé en note 2 au recensement architectural nécessite de gros travaux de rénovation.

Très vétuste

Pour l'extérieur de la cure de Rougemont, dont l'Eglise protestante a indiqué n'avoir plus besoin depuis 2015, les coûts vont de 300'000 à 600'000 francs, selon les variantes. L'intérieur «très vétuste nécessite une rénovation complète» des boiseries, des sols, des sanitaires et de la cuisine, détaille le Conseil d'Etat.

L'Etat de Vaud a mené plusieurs discussions avec la commune de Rougemont afin de donner à cette cure une affectation publique. Les démarches n'ont toutefois pas abouti. Depuis mars 2018, le canton veut valoriser ce bâtiment en le louant à des privés, après l'avoir rénové.

Plusieurs millions de francs

Pour financer les gros travaux des cures dont il reste propriétaire, l'Etat veut trouver «un financement global». Au lieu de passer plusieurs fois devant le Grand Conseil pour chaque cure, un seul projet regroupant différents édifices sera soumis au législatif, d'un montant de «plusieurs millions de francs», précise Philippe Pont, directeur de la DGIP (Direction générale des immeubles et du patrimoine).

Les cures de Rougemont, Arzier, Denezy et Dommartin sont par exemple vacantes parce que dans un état qui ne permet pas la location. Les cures d'Epalinges, Commugny, Vufflens-le-Château et Bière doivent être rénovées complètement. L'Etat est propriétaire encore de 130 cures.

Dossier sensible

Le dossier des cures vaudoises a déjà défrayé la chronique. La volonté de l'Etat de se séparer de vingt d'entre elles avait suscité la colère de la section vaudoise de Patrimoine Suisse et une pétition riche de 1200 signatures.

En mars dernier, la vente de six édifices était finalement annoncée pour un montant de 6 à 8 millions de francs. Ces cures n'appartiennent pas au corpus historique et sont inoccupées. Le texte est prêt à être soumis à l'assentiment du Grand Conseil avant le lancement d'un appel d'offres, note la DGIP.

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