Election partielle GE La droite ressort plus fragmentée que jamais du scrutin

mf, ats

29.3.2021 - 16:28

29.3.2021 - 16:28

La droite genevoise est la grande victime de l'élection complémentaire du Conseil d'Etat genevois qui s'est tenue dimanche et qui a vu la Verte Fabienne Fischer l'emporter. Elle a non seulement perdu la majorité au gouvernement, mais elle ressort aussi profondément divisée du scrutin.

La droite est plus fragmentée que jamais, relève lundi le politologue Pascal Sciarini.
La droite est plus fragmentée que jamais, relève lundi le politologue Pascal Sciarini.
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La droite est plus fragmentée que jamais, relève lundi le politologue Pascal Sciarini. L'Entente entre le PLR et le PDC est au plus bas. De leur côté, les Vert'libéraux jouent des coudes pour se faire une place sur l'échiquier politique. L'UDC, quant à elle, se bat pour sortir de son isolement, en vain pour l'instant.

Au sein du PLR même, l'affaire Maudet a laissé des traces, souligne M.Sciarini. La plus grande formation politique du canton apparaît très affaiblie. Sa base est déchirée. Elle devra se ressaisir rapidement si elle veut peser sur les élections cantonales qui se profilent dans deux ans.

Pierre Maudet toujours présent

La non-réélection de Pierre Maudet, qui a permis d'éviter une crise institutionnelle, ne signifie pas pour autant que la page de l'ancien conseiller d'Etat est tournée. Que va-t-il faire, s'interroge M.Sciarini. L'homme veut visiblement rester en politique. Va-t-il créer son parti, se relancer ailleurs?

Se présentant en indépendant, Pierre Maudet a fait un score plus qu'honorable dimanche, arrivant deuxième, derrière Mme Fischer. «Je ne m'attendais pas à un tel résultat», admet le professeur Sciarini. L'ex-magistrat dispose encore de soutiens et a mené une campagne assez «populiste» qui a fait son effet.

Il serait étonnant de le voir abandonner la politique. Pierre Maudet a jusqu'à aujourd'hui vécu pour elle. Très vite, il a affirmé ses intentions de faire carrière, note M.Sciarini. Il a aussi apporté une dose de professionnalisme dans ce milieu. Pour l'élection au Conseil fédéral, il s'était notamment «mis en scène».

D'ici à 2023, l'ancien conseiller d'Etat refera encore parler de lui à une occasion au moins, devant la justice. En appel, il tentera de se faire acquitter de l'accusation d'acceptation d'avantage. En première instance, Pierre Maudet avait été condamné à une peine pécuniaire avec sursis pour un voyage effectué à Abu Dhabi.

mf, ats