En novembreLa semaine de la finance durable revient à Genève
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6.5.2021 - 09:36
La semaine de la finance durable à Genève signera bel et bien son retour en 2021. Après le report – Covid oblige – de la 2e édition prévue initialement l'année dernière, Building Bridges se tiendra cet automne. L'ambition reste identique, à savoir favoriser le dialogue entre le secteur financier et les organisations internationales.
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06.05.2021, 09:36
ATS
Bâtir des ponts entre les deux rives de Genève – celle internationale du côté droit et le quartier des banques sur la gauche – demeure le leitmotiv de la manifestation, organisée du lundi 29 novembre au jeudi 2 décembre à la Maison de la Paix et au Fourm Genève. Comme lors de la première édition, un sommet aura lieu le premier jour et constituera le point d'orgue de Building Bridges.
«L'objectif est de créer un élan collectif national à partir de la Suisse et de la Genève internationale, afin d'accélérer la transition vers les Objectifs de développement durable», a expliqué à AWP Patrick Odier, associé-gérant senior du groupe Lombard Odier, qui assurera une nouvelle fois la présidence de la manifestation.
Enthousiasme intact
Patrick Odier reste convaincu que l'édition inaugurale a permis de poser des premiers jalons solides. Pour le banquier genevois, l'enthousiasme reste vif même après la pause forcée de l'année dernière. Un nouveau report aurait cependant pu porter le coup de grâce à la manifestation. «Nous avons choisi d'organiser l'événement plus tard dans l'année, misant sur l'avancement des campagnes de vaccination». Building Bridges, premier du nom, s'était tenu début octobre 2019.
Il faudra pourtant encore tenir compte du coronavirus, d'où le choix porté sur une forme hybride. D'un côté, jusqu'à 600 participants sont attendus dans la Cité de Calvin pour le sommet. De l'autre côté, ce chiffre pourrait être doublé, voire triplé, grâce à la tenue de discussions en visioconférence. Près de 50 événements devraient figurer au programme, davantage que la quarantaine organisée en 2019.
Moins d'un million de budget
«La deuxième édition de Building Bridges pourra profiter de la tenue rapprochée de quatre autres conférences majeures à Genève, (dont) la réunion des ministres du commerce de l'Organisation mondiale du commerce, et la session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies», souligne M. Odier, qui n'a cependant pas souhaité révéler pour l'instant les têtes d'affiche de cette deuxième édition.
Quant aux discussions concrètes, plusieurs pistes sont explorées, dont la réglementation, l'un des serpents de mer de la finance durable. «Afin de ne pas retarder la transition durable, il faut se mettre d'accord sur une taxonomie à l'échelle internationale ou mutuellement reconnaissable entre les pays», affirme Patrick Odier.
Un autre objectif consiste à atténuer l'inadéquation entre la demande en financement pour des projets sociaux et environnementaux et l'intérêt affiché par les acteurs privés, respectivement le secteur financier.
Après une première prise de contact en 2019 afin d'évaluer l'intérêt des parties prenantes, la deuxième édition, placée sous l'intitulé «action et engagement», devra permettre de définir les grands axes de développement.
«Nous avons relevé le budget de la semaine et du sommet afin qu'il soit digne de nos ambitions. Pour la première édition, il situait entre 300'000 et 500'000 francs, selon ce que l'on y inclut. Pour la deuxième, il faudra compter grosso modo entre 600'000 et 900'000 francs», explique Patrick Odier. Les fondateurs vont couvrir un tiers de budget. Les reste sera financé par les partenaires privés et les membres de la communauté.
Pas de fondation
Le cercle d'organisateurs s'est encore élargi. La Confédération sera représentée non seulement par le biais du Département des finances, comme en 2019, mais également celui des Affaires étrangères. Les secrétaires d'Etat à l'économie Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch et à la finance internationale Daniela Stoeffel seront également de la partie. Une délégation de représentants d'ONG fera par ailleurs le déplacement.
Les organisateurs n'ont cependant pas voulu créer une institution de gouvernance pour la manifestation, une fondation par exemple. «Cette année, nous avons préféré conserver une structure flexible, mais néanmoins considérablement renforcée avec des personnalités de haut niveau venant tant du secteur public que du secteur privé», selon M. Odier. La réflexion sur cette question sera menée ultérieurement.