Exposition Le Centre Albert Anker montre la réalité de la vie du peintre

brbu, ats

31.5.2024 - 11:00

Après une phase de préparation d'environ douze ans, le Centre Albert Anker ouvrira ses portes la semaine prochaine à Anet, entre le lac de Neuchâtel et de Bienne. Le centre veut donner un aperçu de la vie du peintre.

Le peintre Albert Anker (1831-1910), lui-même père, était fasciné par l'enfance.
Le peintre Albert Anker (1831-1910), lui-même père, était fasciné par l'enfance.
sda

31.5.2024 - 11:00

Le 7 juin, le Centre Albert Anker ouvrira ses portes à Anet dans le canton de Berne, Ins en allemand. Le centre comprend l'ancienne maison du peintre Albert Anker (1831-1910) ainsi qu'un pavillon d'art nouvellement construit: «Nous voulions placer l'héritage d'Anker dans des conditions de conservation sûres et présenter au public son univers de manière contemporaine», a dit la directrice artistique, Daniela Schneuwly-Poffet à Keystone-ATS.

L'appartement et l'atelier du peintre, resté en l'état, peuvent être visités. «Nous montrons l'environnement bourgeois dans lequel Anker vivait. Sa famille par exemple mangeait avec des couverts en argent et de la porcelaine, a relevé Mme Schneuwly-Poffet. Les œuvres sont elles conservées et exposées dans le pavillon d'art.

Aquarelles du voyage d'études

Des expositions temporaires sont prévues pour le pavillon. La première, qui sera visible dès le jour de l'ouverture, s'intitule «Lumière du Sud». On y verra des croquis et des aquarelles réalisés lors de voyages d'études d'Anker dans le Sud de l'Europe, en particulier en Italie. «Ces œuvres n'ont encore jamais été exposées dans une exposition d'une telle ampleur», a poursuivi la directrice artistique. Les tableaux des voyages avec leur touche impressionniste se distinguent du reste de l'œuvre du peintre bernois, précise-t-elle.

L'exposition permanente de la Maison Anker présente par exemple des objets personnels de l'artiste, mais aussi des reproductions de ses grandes œuvres. Les tableaux sont également situés dans leur contexte politique et historique. «C'était un homme et un artiste qui vivait à une époque marquée par de nombreux bouleversements – et qui les observait avec attention.»

Des expositions à Berne et à Martigny

En parallèle, le Musée des beaux-arts de Berne accueille une exposition jusqu'au 21 juillet l'exposition «Les filles qui lisent» avec des tableaux du peintre bernois.

L'exposition accompagne l'ouverture du Centre Albert Anker à Anet. Elle raconte l'esprit progressiste d'Anker. En 1874, l'école obligatoire a été inscrite dans la Constitution fédérale, mais elle est restée longtemps controversée. Anker (1831-1910) trouvait que l'école obligatoire était une bonne chose, il était un admirateur de Johann Heinrich Pestalozzi, le précurseur de l'éducation moderne.

La Fondation Gianadda à Martigny consacre également une exposition à Albert Anker, «Anker et l'enfance» jusqu'à fin juin. Sur les 796 peintures et études à l’huile inventoriées que l’artiste du Seeland a réalisées de 1848 à 1902, environ 500 représentent des enfants.

Le peintre a encore eu droit récemment à un documentaire. Réalisé par Heinz Bütler, le film «Albert Anker. Malstunden bei Raffael» (Leçons de peinture chez Raphaël ) explore l'œuvre, la pensée et la vie du grand peintre suisse au-delà des clichés. Tourné dans l'atelier du peintre, le documentaire a été projeté lors des Journées de Soleure en janvier 2023.

brbu, ats