LausanneAvec sa nouvelle expo, le Palais de Rumine jette un froid
dida, ats
17.6.2021 - 17:39
Le Palais de Rumine à Lausanne accueille dès vendredi et jusqu'au 23 janvier 2022 une exposition dédiée au froid et à ses multiples facettes. Naturel ou fabriqué, ce phénomène se cache dans beaucoup d'objets de notre quotidien, parfois sans que l'on s'en aperçoive.
17.06.2021, 17:39
17.06.2021, 17:43
ATS
«Le froid est une notion qui n'existe pas en physique», lâche Gilles Borel, directeur du Musée cantonal de géologie. «Il s'agit d'un ressenti, d'une représentation». C'est ce que le Palais de Rumine souhaite démontrer avec cette exposition, empruntée à la Cité des sciences et de l'industrie à Paris. «Nous voulions faire découvrir à notre public une approche différente de la science», ajoute le commissaire d'exposition.
L'affiche de l'événement en dit d'ailleurs long sur la multitude de formes que le froid peut incarner. Alors que la pancarte parisienne représente une main avec des glaçons au bout de chaque doigt, l'affiche vaudoise laisse entrevoir une stalactite que l'on peut facilement apercevoir à l'extrémité des toits des chalets. Une manière de s'approprier la thématique, selon Gilles Borel.
Voyage au fil des degrés
Ambiance silencieuse, lumière tamisée, prédominance du blanc: le décor est planté. Le public est amené à découvrir et expérimenter le froid à travers des modules interactifs. Il peut par exemple entrer dans une cabine frigorifique à cinq degrés ou alors tenter de ranger les aliments dans un frigo, de la manière la mieux adaptée à leur conservation.
Si dans l'imaginaire collectif ce phénomène rappelle une manifestation naturelle, il existe aussi un «froid artificiel». Depuis le 19e siècle avec la première machine à fabriquer le froid, celui-ci s'invite dans de nombreux domaines, de notre alimentation à l'environnement.
L'escapade réfrigérante se compose de trois salles, construites sur un thermomètre géant. Celui-ci indique 30 degrés en début de visite pour terminer à -273,15 degrés (le zéro absolu) au fond du Musée de géologie. Chaque salle aborde un thème: les défis du froid pour les êtres vivants, pour notre société et pour la science.
Touche personnelle
Le Palais de Rumine a tenu à contribuer à la thématique en intégrant une seconde partie à l'exposition, qui laisse davantage place à l'observation. Il a souhaité mettre en avant certaines pièces, issues des différents musées, sur une bibliothèque de seize mètres de long. «Nous sommes parvenus à mélanger nos collections pour arriver à un discours», se félicite Jérôme Bullinger, conservateur au Musée cantonal d'archéologie et d'histoire.
Les plus curieux peuvent alors développer leur savoir sur le froid, du point de vue des animaux, des plantes mais aussi des roches. Une manière de prendre conscience de l'impact que ce phénomène peut avoir sur les organismes. Cette seconde partie de l'exposition se déploie également à l'extérieur du musée, sur le jardin, où quatre tableaux retracent la recolonisation végétale depuis le retrait du glacier du Rhône.