À bras ouvertsLe Parlement jurassien veut un accueil de Moutier en 2024 déjà
hs, ats
30.6.2021 - 11:14
Le canton du Jura doit accueillir la ville de Moutier (BE) en 2024 déjà et ne pas attendre la date du 1er janvier 2026 avancée par le Gouvernement jurassien. Le Parlement a accepté mercredi une motion urgente en ce sens par 46 voix contre 12 et une abstention.
hs, ats
30.06.2021, 11:14
30.06.2021, 11:17
ATS
Malgré l'opposition du gouvernement qui estime que la date du 1er janvier 2024 n'est juridiquement pas réaliste au vu des opérations à réaliser, la majorité du Parlement a voulu donner un signal clair à la population prévôtoise. Lors du vote, seuls des députés de l'UDC et du PLR ont refusé le texte, jugeant que le calendrier n'était pas tenable.
«Ayons une pensée pour les autonomistes de Moutier qui ont tant attendu et tant souffert. Ils méritent un engagement sans failles du côté du canton du Jura», a souligné le motionnaire, le PDC Serge Beuret. L'élu estime que le partage des biens peut très bien se régler après le changement de frontière.
Pour la ministre Nathalie Barthoulot, si la date du 1er janvier 2026 a été retenue par le Gouvernement jurassien, c'est non seulement parce qu'elle coïncide avec le début de la prochaine législature, mais aussi parce qu'elle laisse aux autorités le temps nécessaire pour respecter le processus démocratique. «Ce délai du 1er janvier 2024 n'est pas tenable», a souligné la ministre.
«Le Gouvernement jurassien mettra absolument tout en oeuvre pour faire en sorte que le processus aille vite et bien, en veillant à faire pression pour que les choses avancent et en mettant les moyens nécessaires», a assuré Nathalie Barthoulot. La ministre a ajouté que l'exécutif était très sensible à la position de Moutier qui «n'est bientôt plus bernoise et qui n'est pas encore jurassienne».
Long processus
Les gouvernements bernois et jurassien doivent négocier le concordat intercantonal qui fixe les modalités du transfert et préparer le message à l'intention des deux législatifs. Le Parlement jurassien et le Grand Conseil bernois devront ensuite se prononcer avant une validation par le peuple de chaque canton.
Finalement, ce sont les Chambres fédérales qui ratifieront le tout. L'arrêté fédéral est soumis au référendum facultatif. Le Conseil fédéral doit enfin constater la validité de l'arrêté. Une fois cet arrêté en vigueur, la Constitution jurassienne devra être modifiée pour dissoudre les institutions actuellement en place.