Genève Le réseau Génilac va chauffer 90 bâtiments supplémentaires

mf, ats

9.3.2021 - 11:47

Keystone-SDA, mf, ats

GéniLac, le plus grand réseau hydrothermique jamais construit à Genève, se déploie à la Jonction. En 2025, 90 bâtiments du quartier seront chauffés grâce à l'eau du Léman, ont annoncé mardi les Services industriels de Genève (SIG).

L'eau du lac Léman alimentant le réseau Génilac est pompée à partir d'une station en cours de construction au Vengeron.
L'eau du lac Léman alimentant le réseau Génilac est pompée à partir d'une station en cours de construction au Vengeron.
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Cette solution de chauffage, s'appuyant sur de l'électricité entièrement renouvelable, permettra, rien que pour le quartier de la Jonction, de réduire annuellement les émissions de CO2 de 10'600 tonnes par an, soit l'équivalent de 5400 véhicules parcourant chacun 13'000 kilomètres par an.

GeniLac fonctionne avec de l'eau du Léman qui est pompée à 45 mètres de profondeur. Cette eau à sept degrés est ensuite transportée dans des conduites souterraines jusqu'aux bâtiments raccordés. En été, elle permet de rafraîchir les bâtiments. En hiver, avec l'aide de pompes à chaleur, le système produit du chauffage.

Parmi les édifices qui seront chauffés en étant reliés à Génilac figurent le Bâtiment des Forces Motrices, l'Hôtel des Finances, les sites universitaires Sciences I et II, la caserne du Service d'incendie et de secours (SIS) ou encore l'Usine. La Ville et l'Etat de Genève chaufferont près de 30 bâtiments grâce à Génilac.

En ne recourant plus aux énergies fossiles, ces bâtiments réduiront leurs émissions de CO2 de 80% et n'émettront plus de particules fines, ont relevé les SIG. Le chantier pour la construction de Génilac au quai du Seujet débutera lundi. Des conduites souterraines seront posées et une chaufferie sera installée.

En 2019, l'aéroport de Genève s'est engagé, d'ici à 2025, à chauffer et à refroidir la totalité de ses infrastructures grâce à Génilac.

En remplaçant les chaudières ainsi que les climatisations, GeniLac fera baisser les émissions de CO2 du canton de 70'000 tonnes par an. Ce réseau devrait atteindre les 30 km et s'étendra de la rive gauche à la rive droite, jusqu'au quartier de l'Etang à Meyrin notamment.