D'étranges personnages ont hanté une fois encore le carnaval d'Evolène (VS). Dimanche, les organisateurs se sont réjouis d'un «beau succès» pour cette édition post-covid qui se termine le 21 février, alors que c'était au tour des Empaillés d'emplir les ruelles.
Dimanche, à Evolène, les ruelles étaient à la merci des Empaillés, des monstres habillés de sacs de jute remplis de plus de 30 kilos de paille, qui représentent l'esprit des ancêtres.
Avec leur masque en bois d'arolle et leur balai de riz, les Empaillés déambulent à la sortie de la messe du dernier dimanche des festivités. Ils représentent l’esprit des ancêtres, des morts qui hantent la région depuis toujours.
Carnaval a mis l'ambiance en Valais cette semaine - Gallery
Dimanche, à Evolène, les ruelles étaient à la merci des Empaillés, des monstres habillés de sacs de jute remplis de plus de 30 kilos de paille, qui représentent l'esprit des ancêtres.
Avec leur masque en bois d'arolle et leur balai de riz, les Empaillés déambulent à la sortie de la messe du dernier dimanche des festivités. Ils représentent l’esprit des ancêtres, des morts qui hantent la région depuis toujours.
Au soir du 6 janvier, juchés sur une camionnette et agitant des cloches de vaches, des jeunes gens d'Evolène ont sillonné les rues et «réveillé» le carnaval. Depuis, les festivités sont allées crescendo dans le village du val d'Hérens.
Les Peluches vont et viennent, vêtues d'un habit de peaux de chamois, de mouton, de cerf et de bouc non tannés et portant un masque en bois d'arolle. Elles chassent tous les mauvais esprits de l'hiver au-delà des montagnes protectrices, raconte dimanche à Keystone-ATS le président du carnaval d'Evolène Kylian Maître.
«Les Masques étaient motivés. Ils ont bien lutté» contre ces esprits responsables des avalanches, des maladies, du manque de nourriture et qui empêchent le printemps d’arriver, ajoute-t-il.
Les Empaillés en vadrouille dimanche
Samedi, ce sont les Maries, vieilles femmes un peu enrobées, masquées et en costume traditionnel d'Evolène, qui sont entrées en scène. Ces hommes travestis «reproduisent les faits et gestes d'une prénommée Marie, née en 1913, qui habitait aux Haudères», un village de la commune d'Evolène, détaille l'association du carnaval sur son site internet très fourni.
Dimanche, les ruelles étaient à la merci de monstres habillés de sacs de jute remplis de plus de 30 kilos de paille. Ce sont les Empaillés, qui représentent l'esprit des ancêtres, des morts qui hantent la région depuis toujours. Avec leur masque en bois d'arolle et leur balai de riz, ils déambulent avec les Peluches à la sortie de la messe du dernier dimanche des festivités.
Météo quasi printanière
Concernant l'affluence, les organisateurs n'ont pas de chiffres, mais ils parlent «d'un beau succès». «On a eu de la chance avec le temps», reconnaît le président de l'événement pour qui ces derniers jours ont des airs de début de printemps. Kylian Maître se réjouit aussi de voir que le flambeau se transmet de génération en génération pour donner corps à cette tradition qui pourrait remonter à la préhistoire, selon l'association.
Le carnaval d'Evolène se poursuit jusqu'au Mardi Gras, le 21 février cette année et se termine avec le cortège du jugement de la Poutratze, du nom du Bonhomme Hiver. Amené à travers le village par les Peluches, celui-ci est mis à mort sur le bûcher dans la soirée du mardi. «Au pied du clocher de l’église, dans un vacarme assourdissant, toutes les Peluches enlèvent alors leur masque et révèlent leur identité», souligne encore l'association.