"La Femme en chemise", réalisée par André Derain en 1906, est présentée au Kunstmuseum de Bâle dans le cadre de l'exposition "Matisse, Derain et leurs amis".
"La Sieste" (1905), une oeuvre majeure d'Henri Matisse, est présentée au Kunstmuseum de Bâle dans le cadre d'une exposition consacrée au fauvisme.
"Modjeska, sopraniste" (1908), de l'artiste français d'origine néerlandaise Kees van Dongen, est exposée au Kunstmuseum de Bâle jusqu'au 21 janvier prochain.
Les Fauves envahissent le Kunstmuseum de Bâle - Gallery
"La Femme en chemise", réalisée par André Derain en 1906, est présentée au Kunstmuseum de Bâle dans le cadre de l'exposition "Matisse, Derain et leurs amis".
"La Sieste" (1905), une oeuvre majeure d'Henri Matisse, est présentée au Kunstmuseum de Bâle dans le cadre d'une exposition consacrée au fauvisme.
"Modjeska, sopraniste" (1908), de l'artiste français d'origine néerlandaise Kees van Dongen, est exposée au Kunstmuseum de Bâle jusqu'au 21 janvier prochain.
Le Kunstmuseum de Bâle consacre une exposition au fauvisme, premier courant d'avant-garde du 20e siècle. Plus de 160 oeuvres sont présentées, dont certaines pour la première fois en Suisse.
L'exposition «Matisse, Derain et leurs amis – L'avant-garde parisienne des années 1904-1908» a nécessité deux ans et demi de préparation, a indiqué jeudi Josef Helfenstein, directeur du Kunstmuseum. Ce sont des oeuvres «d'exception» qui mettent l'accent sur l'expérimentation de la couleur à laquelle se sont livrés les Fauves de 1904 à 1908.
On doit le terme «fauve» au critique d'art Louis Vauxcelles qui avait été scandalisé par certaines oeuvres présentées au Salon d'automne de 1905. Les couleurs crues de ces tableaux étaient jugées choquantes pour le public de l'époque.
«Personnalité dominante»
Le groupe d'artistes autour d'Henri Matisse (1869-1954) et André Derain (1880-1954) s'est immédiatement approprié cette désignation assez méprisante pour tirer profit de l'effet de scandale. Ils sont rapidement rejoints par Georges Braque, Raoul Dufy et Othon Friesz, entre autres. Matisse était la «personnalité dominante» du groupe, a souligné Claudine Grammont, directrice du Musée Matisse, à Nice.
Les Fauves refusent de restituer à l'identique les couleurs des paysages qu'ils peignent. Ils rompent avec les principes de composition traditionnels et ont «la volonté de se dégager de l'enseignement académique», selon Claudine Grammont. Les tableaux n'ont souvent pas de centre ou d'ordonnancement bien définis. Les thèmes choisis sont très divers: rues, ports, portraits de famille ou scènes de la vie nocturne.
Au Kunstmuseum, on peut admirer des oeuvres majeures d'Henri Matisse, comme «Luxe, Calme et Volupté» (1904), «La Gitane» (1905) ou «La Sieste» (1906), et d'André Derain, mais aussi de Georges Braque (1882-1963), Charles Camoin (1879-1965), Emilie Charmy (1878-1974), Marie Laurencin (1863-1956), Maurice de Vlaminck (1876-1958), Raoul Dufy (1877-1953), Othon Friesz (1879-1949) ou encore Kees van Dongen (1877-1968).
Tableaux, travaux sur papier et céramiques
Les oeuvres exposées sont essentiellement des tableaux, mais on peut aussi y voir des travaux sur papier et des céramiques. Elles proviennent de collections internationales et privées, notamment du Centre Pompidou, à Paris, du Museum of Modern Art et du Metropolitan Museum, à New York, du Musée Matisse, à Nice, de la National Gallery of Art, à Washington, et de la Tate Modern, à Londres, mais aussi du Kunsthaus, à Zurich, et du Kunstmuseum, à Bâle.
«Matisse, Derain et leur amis» met aussi en évidence les femmes qui ont participé à ce mouvement artistique, comme Marie Laurencin, surnommée «la biche parmi les fauves». Amélie Parayre-Matisse, épouse d'Henri Matisse, a aussi joué un rôle primordial, car elle a fourni, grâce à ses dessins textiles, un soutien financier important à son mari. L'exposition n'oublie pas la marchande d'art Berthe Weill qui a apporté aux fauves un soutien considérable en organisant des expositions de leurs oeuvres.
Contexte historique
L'exposition remet aussi le fauvisme dans son contexte historique avec des photos provenant de la collection de la Fondation Herzog. En collaboration avec l'historienne Gabrielle Houbre, le Kunstmuseum présente également des sources historiques consacrées à la réalité sociale des prostituées qui posaient comme modèles pour les peintres fauves.
L'exposition est visible au Kunstmuseum de Bâle jusqu'au 21 janvier prochain. Elle ne sera présentée nulle part ailleurs, a précisé Josef Helfenstein.