Loi sur la santé Les Genevois restent attachés au suicide assisté en EMS et dans les hôpitaux

tb, ats

9.6.2024 - 16:00

Genève va continuer à garantir l'aide au suicide dans les EMS et les institutions de soins. Le peuple a très nettement refusé dimanche par 76,56% des voix une modification de la loi sur la santé qui remettait en question cette possibilité.

L'issue du scrutin de dimanche laissait peu de doute (image symbolique/archives)
L'issue du scrutin de dimanche laissait peu de doute (image symbolique/archives)
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tb, ats

Ce texte était combattu par référendum. Choquée par une décision de la majorité de droite du Grand Conseil prise «dans la précipitation», Exit Suisse romande était immédiatement montée au front. L'association pour le droit de mourir dans la dignité craignait une régression dans la liberté d'accès au suicide assisté.

A l'origine, les députés devaient uniquement se prononcer sur la suppression d'une commission de surveillance en matière d'assistance au suicide, jugée inutile faute de compétence décisionnelle. Mais au fil des débats et dans une certaine confusion, un autre article qui obligeait les EMS et les hôpitaux à garantir l'aide au suicide est aussi passé à la trappe.

La majorité de droite du Parlement avait estimé qu'il n'existait aucun problème dans le canton et que la disposition était donc superflue. A tort, selon Exit Suisse romande qui a tout de suite vu une brèche, en particulier pour des cas concernant des résidants dans des établissements privés.

Revirement à droite

L'issue du scrutin de dimanche laissait peu de doute. En effet, quasiment tous les partis appelaient finalement à rejeter cette révision de la loi sur la santé. La gauche a toujours affirmé qu'elle risquait de faire régresser la liberté d'accès au suicide assisté.

Après réflexion, les partis de droite ont appelé à voter «non» afin de maintenir le statu quo. L'UDC a laissé la liberté de vote, et seul le MCG soutenait la modification législative.

Le Conseil d'Etat était à l'origine de la suppression de l'article sur la commission de surveillance. Le chef du Département de la santé, Pierre Maudet, a rappelé dimanche qu'il présentera un nouveau projet de loi sur ce point non controversé, en espérant que le Grand Conseil le vote. Le taux de participation a atteint 46,09%.