Grand Conseil vaudois Mieux contrôler la médecine complémentaire

ATS

3.3.2020 - 12:42

Le Grand Conseil vaudois s'est exprimé à la quasi-unanimité (archives).
Le Grand Conseil vaudois s'est exprimé à la quasi-unanimité (archives).
Source: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Le Conseil d'Etat vaudois va plancher sur une réglementation des médecines complémentaires. Le Grand Conseil a accepté mardi à la quasi unanimité une motion en ce sens.

Vaud est l'un des seuls cantons à ne pas avoir de réglementation en matière de médecine complémentaire, alors que 30% de la population y a recours régulièrement. Dès lors, un intérêt de santé publique existe à ce que leur exercice soit encadré par l’Etat, estime la motionnaire, la Verte Rebecca Joly.

Selon les estimations, 2500 à 3000 thérapeutes complémentaires pratiqueraient régulièrement dans le canton. «Le chaos actuel n'est pas satisfaisant», a souligné la députée. Cette motion propose un principe qui doit permettre de préserver la confiance de la population, elle ne propose pas la méthode et les moyens, a précisé Mme Joly. Celle-ci suggère néanmoins la piste d'une réglementation souple.

Projet pilote

Le Conseil d'Etat partage le constat que la situation actuelle n'est pas satisfaisante a relevé la ministre en charge de la santé Rebecca Ruiz. Le Département de la santé (DSAS) a procédé à l’époque à une évaluation des différentes alternatives envisageables. Aucune d'entre elles n’a été jugée satisfaisante.

De grandes disparités existent entre les systèmes cantonaux. Le Tessin exige par exemple un examen obligatoire: le DSAS y a renoncé, car cela engendrerait une charge administrative conséquente, sans pour autant garantir une sécurité, a noté la conseillère d'Etat.

Le CHUV et le DSAS planchent de toute façon sur la question. Un projet pilote devrait prochainement être élaboré par le CHUV, a-t-elle annoncé.

Retour à la page d'accueil