L'exposition d'art contemporain Open End, qui se déploie dans le cimetière des Rois à Genève, connaît un beau succès. Depuis son vernissage mi-septembre, cette installation en plein air attire plusieurs dizaines de personnes par jour. A découvrir jusqu'à fin janvier.
Cette stèle, de l'artiste Sandrine Pelletier, donne l'impression de se déplacer toute seule et de vouloir s'en aller.
Une des 12 tombes dédiées à Maurizio Catalan. L'oeuvre a été réalisée par les élèves de l'Accademia di Carrara.
Vincent Du Bois et Frédéric Beigbeder ont conçu cette stèle en souvenir de l'émoji défunt MDR (mort de rire).
Nombreux visiteurs au cimetière des Rois pour l'exposition Open End - Gallery
Cette stèle, de l'artiste Sandrine Pelletier, donne l'impression de se déplacer toute seule et de vouloir s'en aller.
Une des 12 tombes dédiées à Maurizio Catalan. L'oeuvre a été réalisée par les élèves de l'Accademia di Carrara.
Vincent Du Bois et Frédéric Beigbeder ont conçu cette stèle en souvenir de l'émoji défunt MDR (mort de rire).
«Il y a beaucoup de demandes pour des visites guidées, notamment de la part des écoles», se réjouit Vincent Du Bois, sculpteur et membre fondateur d'Open End. Cet artiste était déjà à l'origine de la première édition de cette exposition d'art contemporain qui a eu lieu fin de septembre 2016 à janvier 2017 sur le thème des nouveaux rituels et de l’abandon des cimetières.
Six ans plus tard, la deuxième édition d'Open End revient au cimetière des Rois, ce «Panthéon» genevois où reposent de nombreuses personnalités qui ont contribué au rayonnement de la cité. L'exposition regarde cette fois vers le futur en abordant les thèmes de l'immortalité et des ressources naturelles.
Une quinzaine d'oeuvres sont présentées. La plupart sont exposées entre les tombes. «On utilise le cimetière comme plate-forme de réflexion», explique M. Du Bois. «Le cimetière reste un lieu de mystère et de questions sans réponse», ajoute le sculpteur qui voit dans le cimetière «un miroir un peu brisé de notre temps».
Prendre du recul
Les oeuvres empruntent des techniques allant de la sculpture avec une mise en avant du savoir-faire à l'installation artistique, en passant par les images virtuelles à découvrir via une application conçue pour l'événement. «Le calme et le silence des lieux permettent de prendre du recul face à un monde qui accélère», explique l'artiste genevois.
Parmi les oeuvres à découvrir: «Burnout» de Sandrine Pelletier. La Vaudoise a conçu une stèle qui semble avoir voulu s'en aller en laissant derrière elle un long sillon de terre. Les visiteurs sont attirés par «Zaouïa 504» du Belge Eric Van Hove qui a installé un monumental cénotaphe sur une Peugeot 504 break, co-signée par l’artiste et 33 artisans.
À voir également, douze stèles dédiées à l'artiste italien Maurizio Cattelan connu notamment pour avoir exposé une simple banane scotchée sur un mur. Une stèle en marbre blanc représentant l'émoji MDR (mort de rire) a été réalisée par Vincent Du Bois en collaboration avec l'écrivain Frédéric Beigbeder. Cette sculpture placée ainsi dans le cimetière devient la tombe de l'émoji.