Plateforme 10 Plus de 350'000 visiteurs et une ouverture aux publics en 2023

Le pôle muséal lausannois Plateforme 10 monte en puissance. Il a attiré quelque 353'000 visiteurs en 2023. L'exposition «Immersion», qui s'achèvera le 3 mars, a notamment connu un important succès populaire.

Keystone-SDA, nt, ats

14.02.2024, 15:34

14.02.2024, 15:36

ATS

«L'offre a été pléthorique en 2023, première année d'exploitation civile des trois musées. Plateforme 10 a proposé pas moins de 35 expositions, une centaine d'événements et a accueilli de 1105 visites scolaires», a relevé le directeur général Patrick Gyger mercredi devant la presse à Lausanne.

Le responsable s'est dit plutôt satisfait de la fréquentation, relevant qu'en 2023 Plateforme 10 se trouvait toujours dans une période de lancement. Quelques projets phares ont eu un impact sur les chiffres. Parmi eux, «a Chair for you» au Musée cantonal de design et d'arts appliqués contemporains (mudac) et «Immersion» au Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA).

Volonté d'ouverture

Toujours en cours, cette exposition grand public propose quatorze environnements immersifs. L'un d'entre eux est constitué de plumes, dans lesquelles les enfants adorent se plonger et dont les visiteurs retrouvent encore des traces de retour chez eux. Elle a déjà attiré 80'000 visiteurs depuis son ouverture le 3 novembre (50'000 à fin 2023).

«La volonté est d'ouvrir les musées à un maximum de public, de briser l'académisme», a commenté Juri Steiner, directeur du MCBA. «Cette exposition intéresse tout le monde, également les personnes qui n'ont pas l'habitude de venir dans les musées. Sans pour autant faire fuir les habitués», s'est-il réjoui.

Question recettes, 50% des billets ont été payants. L'objectif premier de la politique tarifaire de Plateforme 10 est l'accessibilité. Le prix ne devrait pas être une barrière», a déclaré David Reyes, directeur financier.

Fils rouges

En 2024, l'objectif est de rester dans les mêmes chiffres de fréquentation. «Nous essayons de créer un récit commun, un fil rouge qui nous démarque des propositions des autres musées», a souligné M.Gyger.

Et de citer les 100 ans du surréalisme. Le public pourra redécouvrir en un même lieu et une même saison le génie éclectique de ce mouvement. Le MCBA se penchera notamment sur l'aspect du jeu dans ce courant, a annoncé Juri Steiner.

Le mudac proposera pour sa part deux expositions: «Objets de désir. Surréalisme et design» est une exposition reprise du Vitra Design Museum. L'autre «Alchimie. Surréalisme et art verrier» est issue des collections du mudac, a poursuivi Marco Costantini, son directeur. A Photo Elysée, c'est le «grand» Man Ray qui sera à l'affiche, a souligné la directrice Nathalie Herschendorf.

Profondeur de la mer

La seconde partie de l'année se poursuivra avec une «riche offre d'expositions». Le MCBA proposera «Thalassa, Thalassa, l'imaginaire de la mer», ses rivages, sa profondeur, ses créatures, ses migrations.

Photo Elysée rendra hommage à la photographe Sabine Weiss, décédée en 2021 et qui a transmis un fonds de 200'000 négatifs au musée. Puis il accueillera une rétrospective Daido Moriyama, photographe culte japonais, exposé en Suisse pour la première fois. Au mudac, après un mois estival sur le thème des glaciers, «We will survive» sera consacré au phénomène du survivalisme.

Nuit des images, le retour

2024 sera également marqué par la création de plusieurs nouveaux événements et festivals dans des domaines très divers, a annoncé M.Gyger. En littérature, Booklovers sera le premier festival consacré en Suisse aux livres destinés aux «jeunes adultes».

L'année 2024 verra le retour de la Nuit des images qui aura lieu pour la première fois à Plateforme 10, après les jardins de l'Elysée. Enfin, le site recevra Interstices, un festival consacré aux claviers qui se déroulera sur plusieurs scènes de l'agglomération lausannoise.