«Bisons» du réalisateur fribourgeois Pierre Monnard est en tête pour le Prix du cinéma suisse avec six nominations. Il est suivi par «Blackbird Blackbird Blackberry» d'Elene Naveriani et «La voie royale» du Valaisan Frédéric Mermoud avec 4 nominations chacun.
Chaque année, la veille de la clôture des Journées de Soleure, l'Académie du Cinéma Suisse ouvre la course au Prix du Cinéma Suisse.
Public et cinéastes suisses se retrouvent au Landhaus pour la nuit des nominations lors des 59e Journées de Soleure mardi soir.
Lors de la nuit des nominations mardi à Soleure, on découvre les films et les cinéastes, sélectionnés pour le Prix du cinéma suisse, qui sera décerné le 22 mars à Zurich.
Carine Bachmann, directrice de l'Office fédéral de la culture, a pris la parole lors de la nuit des nominations pendant les 59e Journées de Soleure mardi soir.
Prix du cinéma suisse: «Bisons» de Pierre Monnard nominé six fois - Gallery
Chaque année, la veille de la clôture des Journées de Soleure, l'Académie du Cinéma Suisse ouvre la course au Prix du Cinéma Suisse.
Public et cinéastes suisses se retrouvent au Landhaus pour la nuit des nominations lors des 59e Journées de Soleure mardi soir.
Lors de la nuit des nominations mardi à Soleure, on découvre les films et les cinéastes, sélectionnés pour le Prix du cinéma suisse, qui sera décerné le 22 mars à Zurich.
Carine Bachmann, directrice de l'Office fédéral de la culture, a pris la parole lors de la nuit des nominations pendant les 59e Journées de Soleure mardi soir.
Les six films sélectionnés dans la catégorie «Meilleure fiction» sont romands. A l'inverse, tous les documentaires retenus sont alémaniques.
Pierre Monnard revient avec «Bisons», son nouveau long métrage. Un jeune paysan champion de lutte suisse est entraîné par son frère dans une série de combats clandestins susceptibles de leur procurer l’argent qui permettrait de sauver la ferme familiale.
Réalisateur incontournable
Le réalisateur fribourgeois, installé à Zurich, incontournable dans le cinéma suisse actuellement. Alors qu'il a à son actif le meilleur résultat en salle de ces dernières années avec «Les enfants du Platzspitz», il tourne actuellement «Winter Palace» dans les Alpes vaudoises, la première série, co-produite entre la RTS et Netflix.
La réalisatrice géorgienne Elene Naveriani s'est déjà fait un nom en remportant le prix de Soleure pour «Wet Sand» en 2022. Son deuxième long métrage, «Blackbird Blackbird Blackberry», a déjà reçu plusieurs prix européens «et a été présenté à la Quinzaine des Cinéastes à Cannes l'été dernier. La cinéaste georgienne, qui a fait ses études à la HEAD de Genève, dresse le portrait d’Ethéro, une femme célibataire de 48 ans qui vit dans un petit village géorgien aux valeurs traditionnelles.
«La voie royale» de Frédéric Mermoud, qui a été projeté à Locarno l'été dernier, dresse le portrait d'une jeune provinciale dans une prépa scientifique en France, permettant d'accéder aux grandes écoles, comme Normale Sup ou Polytechnique. En suivant une transfuge de classe, le film raconte la naissance d'une conscience politique.
Avec ce film, le réalisateur valaisan installé en France revient au cinéma sept ans après «Moka», avec Emmanuelle Devos, et un passage par les séries, comme «Criminal: France», diffusé sur Netflix.
«L’amour du monde», le premier long-métrage de la réalisatrice helvético-portugaise Jenna Hasse, basée à Lausanne, figure encore parmi les films nominés dans la catégorie «Meilleur film de fiction». L'an dernier, il avait gagné une mention spéciale à la Berlinale dans la section «Generation Kplus».
Le film se déroule sur les rives du lac Léman, la douce Margaux, 14 ans, rencontre Juliette, une enfant rebelle de 7 ans placée dans un foyer, et Joël, un pêcheur récemment rentré d'Indonésie suite au décès de sa mère.
Une Jeanne Balibar ensorcelante
«Laissez-moi» du réalisateur genevois Maxime Rappaz a également été retenu dans cette catégorie. Ce premier film, avec l'actrice française césarisée Jeanne Balibar, s'attache au regard féminin à travers une femme à la fois mère courage et amante. Il a été primé dans plusieurs festivals à l'étranger et a déjà gagné un prix spécial au Zurich Film Festival en octobre dernier.
L'actrice grisonne Ursina Lardi (8 jours en août), et deux Alémaniques, Julia Jentsch (Les voisins du dessus) et Ella Rumpf (Le théorème de Marguerite), sont en lice pour le prix de la meilleure interprétation féminine. Chez les hommes, Karim Barras et Maxime Valvini, qui incarnent Joël et Steve dans «Bisons», ont été nominés ainsi que Antonio Buíl (Juan Ali) dans «Vous n’êtes pas Ivan Gallatin».
Dans la catégorie documentaire, «The driven ones» de Piet Baumgartner suit pendant plusieurs années le parcours de quelques étudiantes et étudiants à la HEC de St-Gall, qui se rêvent futurs PDG de grandes entreprises mondialisées.
Avec «While the green grass grows» de Peter Mettler, on part en revanche dans un voyage méditatif. Le réalisateur tourne autour de la portée de la mort de ses propres parents et de la question de savoir ce qu'il adviendra de nous tous – au niveau personnel et global.
Drôle de crevette
Enfin, dans la catégorie «Meilleur film de fin d'études», «Crevette» empêchera le spectateur de regarder ce crustacé à l'avenir avec les mêmes yeux. Il a été réalisé par Noémi Knobli, Elina Huber, Sven Bachmann et Jill Vágner, étudiants à l'école de cinéma d'animation de Lucerne.
Les nominations, annoncées mardi soir aux Journées de Soleure préfigurent les prix décernés par l'Office fédéral de la culture le 22 mars à Zurich.