Expo à Vevey Reiss, un pionnier de la photo au service de la criminologie

ll, ats

26.1.2023 - 10:43

Le Musée suisse de l'appareil photographique consacre une exposition à Rodolphe Archibald Reiss, le fondateur de l'école des sciences criminelles de Lausanne, la première du genre au monde. Ce pionnier a mis au point des techniques de prises de vues qui sont encore utilisées aujourd'hui. A découvrir jusqu'au 20 août à Vevey.

Avec ses procédés photographiques, Reiss parvenait à révéler des traces digitales sur un réveil difficilement visibles à l'oeil nu.
Avec ses procédés photographiques, Reiss parvenait à révéler des traces digitales sur un réveil difficilement visibles à l'oeil nu.
ATS

26.1.2023 - 10:43

Rodolphe Archibald Reiss (1875-1929) a mis sa maîtrise de la chimie et de la photographie au service de la science forensique. L'exposition détaille ses méthodes photographiques appliquées aux scènes de crimes, aux faux billets de banque, aux armes, aux outils des cambrioleurs, aux tatouages et aux empreintes digitales.

Le criminaliste-photographe parvenait à révéler avec clarté des traces latentes ou à peine observables à l'oeil nu, explique le musée. Il se servait d'une panoplie de procédés, comme des filtres de couleur, des lumières directes, rasantes ou réfléchies, des procédés spéciaux en chambre noire, des microscopes ou des équipements conçus selon ses propres recommandations.

Chimiste au départ

Né en Allemagne, Reiss a rejoint l'Université de Lausanne à 18 ans pour suivre des études de chimie. Grand passionné de photographie, il effectue vers 1900 un stage à Paris auprès d'Alphonse Bertillon, ponte français de la criminalistique. Il donne bientôt ses premiers cours à l'Université de Lausanne, est nommé professeur et fonde en 1909 la première école de police scientifique au monde.

L'école gagne rapidement une réputation à l'international et Reiss se fait un nom parmi les pionniers de la criminalistique. Il est invité à des congrès et par des services de police étrangers pour transmettre son savoir-faire. Au cours de la Première Guerre mondiale, il se rend en Serbie où il documente et dénonce des crimes de guerre perpétrés par l'armée austro-hongroise.

L'exposition «Sur les traces de Reiss» a été réalisée en collaboration avec l'Ecole des sciences criminelles. Elle compare les instruments utilisés par Reiss il y a un siècle avec leurs équivalents employés aujourd'hui en science forensique. Un progamme d'animations et d'ateliers accompagne l'accrochage, de même qu'une rencontre avec Christophe Champod, directeur de l'école.

www.cameramuseum.ch

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