«Aucun problème n'est résolu, rien ne change et les droits de la femme n'ont pas non plus progressé», a dit Roger Nordmann, conseiller national (VD), président du groupe socialiste aux Chambres fédérales à Keysatone-ATS. «Qu'est-ce qui peut se passer ? Je ne pense pas que les cantons vont créer des brigades anti-burqa».
Keystone-SDA, bu, ats
07.03.2021, 16:08
ATS
«Ce sont deux oui qui se sont additionnés», a relevé Roger Nordmann. A la ligne discriminante anti-étranger de l'UDC s'est ajoutée celle laïque contre les signes religieux dans l'espace public.
Si on compare à d'autres scrutins comme celui sur les minarets, acceptés par 57,5% en 2009, on peut dire que «le vote de dimanche marque un clair recul de ligne xénophobe stigmatisante,» estime le Vaudois. «L'UDC n'est pas très en forme, dans le canton de Vaud par exemple. C'est ce mélange de deux électorats qui ont dit oui, mais avec des motivations très différentes», qui a fait pencher la balance.
Tous les partis appelaient à voter non sauf l'UDC. Roger Nordmann estime qu'un quart de l'électorat de gauche a soutenu cette initiative pour des raisons laïques et féministes.