Chapelle ardenteLe cercueil de Desmond Tutu est arrivé dans la cathédrale du Cap
ATS
30.12.2021 - 08:17
La dépouille de Mgr Desmond Tutu est arrivée jeudi matin à la cathédrale Saint-Georges du Cap, son ancienne paroisse où il a longtemps pourfendu le régime raciste de l'apartheid, pour que les Sud-Africains puissent lui rendre hommage pendant deux jours.
30.12.2021, 08:17
30.12.2021, 08:24
ATS
Le cercueil en pin clair --il avait demandé «le moins cher possible»--, simplement décoré d'un bouquet d'oeillets blancs, a été porté dans le choeur par six prêtres en chasuble, ont constaté des journalistes de l'AFP.
L'infatigable défenseur des droits de l'Homme est mort paisiblement à 90 ans dimanche. Après l'hommage planétaire, rendu par les grands de ce monde, de son ami le dalaï lama au pape François en passant par de nombreux chefs d'Etat, c'est au tour des simples citoyens.
«On est venus rendre hommage», confie à l'AFP Joan Coulson qui, avec sa soeur, s'est présentée tôt le matin pour être la première à entrer dans le choeur pour voir le cercueil. «Je l'ai rencontré quand j'avais quinze ans, j'en ai 70 maintenant», dit-elle, affirmant que pour elle c'est une rock star «comme Elvis».
Afflux du public
Le public pourra se rendre à la cathédrale jusqu'à 17 heures (15H00 GMT), puis de nouveau vendredi, avant les obsèques prévues samedi. Après une incinération privée, ses cendres y seront inhumées.
Depuis dimanche, des centaines de Sud-Africains ont afflué devant la cathédrale, où un registre a été ouvert pour y déposer messages et bouquets de fleurs. Ses cloches sonnent tous les jours à la mi-journée, pendant dix minutes, en sa mémoire.
Les drapeaux sont en berne dans tout le pays et la Montagne de la Table qui surplombe le Cap est illuminée de violet tous les soirs en hommage à «The Arch».
Le prix Nobel de la paix s'était retiré de la vie publique ces derniers mois, affaibli par son grand âge et un cancer. Après l'avènement de la démocratie en 1994 et l'élection de son ami Nelson Mandela, c'est lui qui avait trouvé la formule, pour qualifier le pays post-apartheid, d'"arc-en-ciel».