Durant les travaux, les cordistes sont suspendus au plafond pour désinstaller l'ancien appareil optique et installer le nouveau.
Avant d'installer les 1600m2 de tissu du nouveau baldaquin, du nouveau vélum et des nouveaux stores, les cordistes doivent d'abord désinstaller l'ancienne infrastructure de protection contre la lumière du jour.
La rotonde du Panorama Bourbaki est classée au patrimoine. Le tissu utilisé pour le baldaquin, le vélum et les stores doit donc être le plus léger possible pour ne pas trop en solliciter la toiture (archives).
Confort visuel amélioré au Panarama Bourbaki, à Lucerne - Gallery
Durant les travaux, les cordistes sont suspendus au plafond pour désinstaller l'ancien appareil optique et installer le nouveau.
Avant d'installer les 1600m2 de tissu du nouveau baldaquin, du nouveau vélum et des nouveaux stores, les cordistes doivent d'abord désinstaller l'ancienne infrastructure de protection contre la lumière du jour.
La rotonde du Panorama Bourbaki est classée au patrimoine. Le tissu utilisé pour le baldaquin, le vélum et les stores doit donc être le plus léger possible pour ne pas trop en solliciter la toiture (archives).
Le Panorama Bourbaki, à Lucerne, offrira bientôt un confort optimisé pour admirer l'immense tableau circulaire montrant l'entrée en Suisse de troupes françaises réfugiées aux Verrières (NE) en 1871. Il rénove sa plateforme, sa luminosité et son infrastructure optique.
Depuis le 8 janvier, le Panorama Bourbaki est fermé au public pour six semaines afin d'en remplacer une partie de l'infrastructure pour un coût de 800'000 francs. Ainsi, l'institution remplace l'appareil optique, qui donne un effet tridimensionnel au tableau de 110m sur 14. Cet effet en sortira renforcé.
Cette infrastructure est composée d'un baldaquin surplombant le tableau de 360 degrés, au centre de la rotonde, ainsi que d'un vélum et d'un store qui protègent l'oeuvre contre les rayons du soleil entrant par les fenêtres mansardées de la rotonde. Cet «appareil optique», dont seul le baldaquin est visible, donne au tableau une impression d'horizon infini, indique mardi la fondation Panorama Bourbaki.
Réouverture le 16 février
D'ici à la réouverture, le 16 février prochain, des cordistes installent, suspendus au plafond, 1600m2 de tissu ignifuge qui remplace l'ancien baldaquin, le vélum et les stores, usés. L'étoffe plus foncée utilisée ne pèse que 200 kg afin de ne pas trop solliciter la toiture de la rotonde classée au patrimoine. Elle ne laisse pas entrer la lumière.
L'installation lumineuse est aussi remplacée. Le lustre suspendu au-dessus de la plateforme d'observation cède sa place à un équipement LED. De nouveaux bancs et de nouvelles balustrades seront, en outre, installés sur la plateforme.
Les travaux sont financés par la fondation Panorama Bourbaki, par le canton et la Confédération ainsi que par une récolte de fonds privés et des fondations de soutien à la culture, notamment. Le site attire chaque année entre 35'000 et 40'000 personnes.
Six semaines d'asile militaire en Suisse
Le tableau circulaire du Panorama Bourbaki montre l'entrée de l'armée Bourbaki aux Verrières (NE). Il a été peint en 1881 par Edouard Castres (1838-1902) et une équipe de peintres dont faisait partie le jeune Ferdinand Hodler. Il a d'abord été exposé à Genève avant d'être installé à Lucerne en 1889.
La guerre franco-allemande de 1870-1871 s'est soldée par une défaite de la France. En janvier 1871, le général Charles Denis Bourbaki (1816-1897) déploie son armée pour mener une contre-offensive dans l'espoir de repousser l'armée allemande. Les soldats français sont encerclés dans le Jura français par les troupes allemandes.
L'armée Bourbaki se retranche alors à Pontarlier (F), tout près de la frontière suisse, et demande l'asile militaire au Conseil fédéral. Entre le 31 janvier et le 3 février 1871, plus de 87'000 soldats et 12'000 chevaux entrent en Suisse.
Après avoir été désarmés par l'armée suisse, les soldats français sont soignés, nourris et hébergés dans 188 communes de tout le pays, à l'exception du Tessin. L'armée Bourbaki quitte la Suisse six semaines plus tard pour retourner en France.