Brésil Découverte de fossiles d'une forêt de 290 millions d'années

ATS

21.6.2022 - 05:18

Des scientifiques ont découvert des fossiles d'arbres d'une forêt datant de 290 millions d'années, avant l'arrivée des dinosaures, dans l'Etat brésilien du Parana (sud), une «fenêtre sur le passé» pour étudier l'évolution des plantes.

Les arbres retrouvés fossilisés appartiennent à une espèce disparue (image d'illustration).
Les arbres retrouvés fossilisés appartiennent à une espèce disparue (image d'illustration).
ATS

La découverte de cette forêt fossilisée de 164 arbres lycophytes (sans fruits, fleurs ni graines) d'une variété déjà disparue est «la plus importante de l'hémisphère sud» en termes de quantité et de qualité de préservation, explique Thammy Mottin, géologue de l'université du Parana.

«Ces plantes, dont l'âge est estimé à 290 millions d'années, représentent des formes de vie très primitives de l'histoire de la terre», poursuit cette scientifique, qui a mené ses recherches en partenariat avec les universités de Rio Grande do Sul (sud du Brésil) et l'Université de Californie à Daves, aux Etats-Unis.

Cette forêt, qui a poussé près des lieux où se trouve aujourd'hui la ville d'Ortigueira, «montre comment les premières plantes se sont répandues, comment elles étaient distribuées dans l'espace et quelles étaient leurs interactions» avec d'autres formes de vie.

Quelques rares découvertes similaires ont eu lieu dans l'hémisphère sud, notamment dans l'Etat de Rio Grande do Sul ou dans la Patagonie argentine, mais toutes de dimensions bien moins importantes.

La forêt fossilisée du Parana a été découverte fin 2018, par hasard, lors d'études géologiques pour le tracé d'une route vers une usine. Une étude de longue haleine a alors été lancée et les résultats, publiés en février dans la revue scientifique «Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology», du groupe néerlandais Elsevier, ont été vulgarisés récemment dans la presse brésilienne.

La conservation exceptionnelle a été rendue possible car les arbres «ont été ensevelis quand ils étaient encore vivants, puis recouverts progressivement de sédiments», explique Thammy Mottin. La forêt a ensuite été «conservée presque telle quelle» après avoir été recouverte par un fleuve en crue qui a gelé.