La construction du réacteur Iter, à Saint-Paul-lès-Valence, le 10 octobre 2018 dans les Bouches-du-Rhône
Des employés travaillent à l'intérieur du réacteur Iter en construction, à Saint-Paul-lès-Valence, le 10 octobre 2018 dans les Bouches-du-Rhône
Début officiel de l'assemblage du gigantesque réacteur à fusion d'Iter
La construction du réacteur Iter, à Saint-Paul-lès-Valence, le 10 octobre 2018 dans les Bouches-du-Rhône
Des employés travaillent à l'intérieur du réacteur Iter en construction, à Saint-Paul-lès-Valence, le 10 octobre 2018 dans les Bouches-du-Rhône
L'assemblage du gigantesque réacteur du projet international Iter, qui vise à maîtriser la fusion de l'hydrogène et à générer une énergie presque inépuisable, comme celle du soleil, a officiellement débuté mardi dans le sud de la France.
«Avec la fusion, le nucléaire peut être une promesse d'avenir», en nous offrant «une énergie non polluante, décarbonée, sûre et pratiquement sans déchets», a souligné le président Emmanuel Macron, dans une vidéo pré-enregistrée diffusée lors de la cérémonie organisée sur le site d'Iter, à Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône).
«Iter est une promesse de paix et de progrès», a insisté le chef de l'Etat au sujet de ce projet international lancé par un traité de 2006 et réunissant 35 pays, soit toute l'Union européenne (avec le Royaume-Uni), la Suisse, la Russie, la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis.
Des représentants de sept des partenaires d'Iter se sont exprimés lors de cette cérémonie, tous à distance dans des vidéo pré-enregistrées. Le chef de l'Etat sud-coréen Moon Jae-In a salué «le plus grand projet scientifique de l'histoire de l'humanité» et cette recherche de «nouvelles frontières scientifiques et technologiques», avec ce «rêve partagé de créer une énergie propre et sûre d'ici à 2050».
Lancé il y a près de 15 ans, le projet Iter, sur les rives de la Durance, à une quarantaine de kilomètres d'Aix-en-Provence, vise à recréer l'énergie illimitée produite par le soleil et les étoiles, via la fusion de l'hydrogène, dans l'espoir de trouver une alternative aux énergies fossiles.
Ces derniers mois, plusieurs composants de ce réacteur expérimental baptisé «Tokamak» – hauts pour certains comme un immeuble de quatre étages et pesant plusieurs centaines de tonnes – ont été livrés sur le site en provenance d'Inde, de Chine, du Japon, de Corée du Sud ou encore d'Italie.
La procédure d'assemblage devrait durer jusqu'à la fin 2024, a précisé Bernard Bigot, le directeur général d'Iter.
Ce gigantesque réacteur permettra de reproduire la réaction de fusion de l'hydrogène qui se produit naturellement au coeur du soleil: concrètement, cette fusion sera obtenue en portant à une température de l'ordre de 150 millions de degrés un mélange de deux isotopes de l'hydrogène transformé à l'état de plasma.
Iter pourrait produire son premier plasma fin 2025-début 2026 et le réacteur pourrait atteindre sa pleine puissance en 2035.
Si elle est maîtrisée, la fusion de l'hydrogène permettrait de s'affranchir des énergies fossiles. Obtenue à partir de combustibles comme l'eau et le lithium, elle a l'avantage de ne pas générer de déchets radioactifs, à l'inverse d'un réacteur nucléaire.
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