Grottes en Asie Des chercheurs découvrent 42 nouvelles espèces d'escargots

ceel, ats

14.2.2023 - 12:01

Une équipe internationale de chercheurs avec participation suisse a découvert 42 nouvelles espèces d'escargots dans des grottes en Asie. Le nombre et la diversité des escargots dans cette région seraient ainsi plus importants qu'on ne le pensait jusqu'à présent.

Ces espèces d'escargots ont été découvertes dans la grotte vietnamienne de Qua Vang.
Ces espèces d'escargots ont été découvertes dans la grotte vietnamienne de Qua Vang.
ATS

14.2.2023 - 12:01

«Notre vaste travail a permis de découvrir cinq fois plus d'espèces que nous ne le pensions», a déclaré Adrienne Jochum, qui effectue notamment des recherches au Musée d'histoire naturelle de Berne, dans un communiqué publié mardi par le musée.

Les 42 nouvelles espèces appartiennent au genre d'escargots Angustopila, dont les gastéropodes terrestres sont considérés comme les plus petits au monde. «Les plus petites des 42 nouvelles espèces que nous avons décrites sont Angustopila maasseni et Angustopila somasaki, qui ne mesurent que 0,62 à 0,67 millimètre, tandis que la hauteur de la coquille de la 'plus grande' Angustopila majuscula sp. nov. mesure 1,31 millimètre», précise la chercheuse.

La forme des ouvertures de la coquille va de la forme d'une poire à celle d'un rein, en passant par celle d'un œuf, avec huit formes différentes au total.

Les petits escargots ignorés jusqu'à présent

Les nouvelles espèces proviennent de 112 échantillons prélevés dans 223 grottes en Chine, au Laos, en Birmanie, en Thaïlande et au Vietnam. Sept espèces différentes de micro escargots ont été découvertes dans la seule grotte vietnamienne de Qua Vang.

La plupart des espèces d'escargots connues et décrites aujourd'hui en Asie du Sud-Est ont été collectées à la fin du XIXe siècle par des voyageurs, des missionnaires et des soldats.

«Ils se sont concentrés sur les grandes coquilles d'escargots qui attiraient l'attention. Aujourd'hui encore, nous trouvons principalement ces coquilles dans les collections scientifiques et privées. On a négligé les nombreux petits animaux qui vivaient également dans ces régions», explique Adrienne Jochum.

Le travail de recherche a été soutenu par le Musée d'histoire naturelle de Berne, l'Académie hongroise des sciences (MTA), le Fonds de recherche hongrois et le Conseil national de la recherche de Thaïlande.

ceel, ats