De l'eau Des recherches sur Vénus révèlent les débuts de la vie sur Terre

za, ats

13.10.2021 - 14:15

Des astrophysiciens se sont intéressés au passé de la planète Vénus afin de découvrir si elle possédait des océans, comme la Terre. Grâce à des simulations climatiques, ils ont découvert que le faible rayonnement du Soleil dans sa «jeunesse» a contribué à l'apparition de la vie sur notre planète.

Illustration d'une vue à 360 degrés de la surface de Vénus.
Illustration d'une vue à 360 degrés de la surface de Vénus.
Getty Images/Science Photo Library RF

Keystone-SDA, za, ats

Vénus est l'objet de nombreuses recherches, notamment spatiales, rappelle mercredi l'Université de Genève (UNIGE). Un des enjeux est de savoir si cette planète a accueilli des océans primitifs.

Une équipe d'astrophysiciens de l'UNIGE et du Pôle national de recherche PlanetS a tenté d'y répondre en simulant son climat et celui de la Terre au tout début de leur évolution à l'aide de modèles tridimensionnels.

De l'eau sous forme de vapeur mais sans pluie

Il y a plus de quatre milliards d'années, la surface de ces planètes était encore en fusion. Au vu de la température élevée, l'eau était présente sous forme de vapeur dans l'atmosphère.

Sur Vénus, les températures ne sont jamais descendues assez bas pour que l'eau forme des gouttes de pluie qui pourraient tomber sur sa surface. En cause: les nuages qui provoquent un très puissant réchauffement par effet de serre.

Ce Soleil faible ?  "Une opportunité inespérée!»

Les simulations des astrophysiciens montrent que la Terre aurait pu facilement subir le même sort. Mais grâce au rayonnement relativement faible du Soleil, la Terre a pu se refroidir afin de permettre la condensation de l'eau qui forme les océans.

Or pendant longtemps, les scientifiques ont pensé que le faible rayonnement du jeune Soleil était un obstacle à l'apparition de la vie sur Terre.

«Pour la jeune Terre très chaude, ce Soleil faible a été une opportunité inespérée!» relève Emeline Bolmont, professeure à l'UNIGE, membre de PlanetS et coauteure de l'étude publiée dans la revue Nature.

Malgré une masse et une taille comparables à celles de la Terre, Vénus présente une épaisse atmosphère de CO2, une température et une pression extrêmes à la surface ainsi que ses nuages d'acide sulfurique qui empêchent toute vie.