Sciences & Technique Des scientifiques surpris par l'arrêt d'un programme de robot lunaire de la Nasa

AFP

28.4.2018 - 06:01

Photo de la Nasa prise le 13 décembre 1972 montrant l'astronaute Harrison H. Schmitt lors de la troisième mission lunaire Apollo 17
Photo de la Nasa prise le 13 décembre 1972 montrant l'astronaute Harrison H. Schmitt lors de la troisième mission lunaire Apollo 17
Source: NASA/AFP/Archives

A la grande surprise de scientifiques et malgré la volonté affichée en fin d'année dernière par Donald Trump de renvoyer des astronautes sur la Lune, la Nasa a mis un terme à son unique programme de véhicule lunaire, a-t-on appris vendredi.

Les scientifiques travaillant sur ce programme appelé Resource Prospector (RP), et qui devait aboutir à la construction d'un véhicule robotisé destiné à explorer les régions polaires de la Lune, ont exprimé leur étonnement dans un courrier à l'agence spatiale.

"Nous comprenons maintenant que le (programme) RP a été annulé le 23 avril 2018 et que la mission prendra fin d'ici la fin de mai", indique le Lunar exploration analysis group (LEAG) dans ce courrier adressé à Jim Bridenstine, à la tête de la Nasa, et publié sur le site NASAWatch.com.

"Cette action est perçue à la fois avec incrédulité et consternation par notre communauté", ajoute le courrier de ce groupe de scientifiques.

Le robot lunaire, dont la construction a débuté il y a une dizaine d'années, aurait dû être le seul au monde capable d'explorer les régions polaires de la Lune. Il aurait été le premier module lunaire américain depuis Apollo 17 en 1972 et le premier véhicule autonome des Etats-Unis sur la Lune. Son lancement était prévu pour 2022.

La Nasa a indiqué dans un communiqué vendredi que certains des instruments du programme RP seraient utilisés dans de futures programmes de l'agence spatiale.

La Nasa "prévoit une série de missions robotiques graduelles sur la surface lunaire", a-t-elle ajouté, sans faire référence spécifiquement à l'annulation de son programme RP.

L'agence cherche à "évoluer progressivement vers des atterrisseurs plus grands" capables éventuellement d'être habités, indique-t-elle simplement.

Jim Bridenstine, confirmé cette semaine à la tête de l'agence spatiale, a assuré sur Twitter que celle-ci était "engagée dans l'exploration lunaire".

Le président américain Donald Trump avait confirmé en décembre 2017 la volonté des Etats-Unis de renvoyer des astronautes sur la Lune pour la première fois depuis 1972 afin de préparer une mission habitée vers Mars.

"Cette fois, il ne s'agira pas seulement de planter notre drapeau et de laisser notre empreinte. Nous établirons une base pour une mission vers Mars et peut-être un jour au-delà", avait-il déclaré lors d'une cérémonie à la Maison Blanche.

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