Drogue du violeur Difficile de cerner l'ampleur du GHB en Suisse romande

ll, ats

9.3.2022 - 11:53

Le GHB circule en Suisse romande, même s'il est difficile d'en déterminer l'ampleur. Une étude pilotée par le CHUV à Lausanne a mis en évidence un cas de soumission chimique en 2021. Souvent, les prélèvements parviennent trop tard au laboratoire pour être détectables.

Le GHB circule en Suisse romande, même s'il n'y a pas une avalanche de cas, selon Marc Augsburger, responsable de l'Unité de toxicologie et de chimie forensiques.
Le GHB circule en Suisse romande, même s'il n'y a pas une avalanche de cas, selon Marc Augsburger, responsable de l'Unité de toxicologie et de chimie forensiques.
ATS

9.3.2022 - 11:53

L'an dernier, le Centre universitaire romand de médecine légale (CURML) a procédé à la recherche systématique de la molécule dans les échantillons qui lui étaient envoyés, alors que jusqu'ici il ne le faisait qu'en cas de suspicion de GHB. Ce type d'étude est «unique en Suisse», a expliqué mercredi Marc Augsburger, responsable de l'Unité de toxicologie et de chimie forensique du CURML.

Concrètement, sur les 815 tests réalisés, quatre présentaient des traces de consommation de GHB. Dans trois cas, les échantillons ont été prélevés lors d'infractions routières et faisaient vraisemblablement suite à une consommation festive. Le quatrième est un cas avéré de soumission chimique. La personne – en l'occurrence un homme – s'est vu administrer la substance à son insu.

Pas une avalanche

Les analyses du CURML portaient sur des échantillons prélevés en Suisse romande suite à des agressions sexuelles, black-out, suspicions de soumission chimique, agressions diverses ainsi que des infractions routières (le gros des cas, avec 633 sur 815). Soixante échantillons ont été prélevés lors d'agressions sexuelles et de black-out, à la demande de victime, médecins ou magistrats.

Dans ce contexte, la consommation de GHB a été mise en évidence dans un cas (1,7%). Comme le montrent les études réalisées à l'étranger, «il n'y a pas une avalanche de cas, et ce n'est clairement pas le produit stupéfiant le plus utilisé», a expliqué Marc Augsburger.

ll, ats