La Lune va venir cacher un morceau du Soleil mardi au-dessus d'une partie de l'hémisphère Nord, dans une éclipse partielle d'environ deux heures qui n'assombrira pas le ciel mais qu'il faudra observer avec précaution.
Eclipse partielle de Soleil en Irak, en 2019
Eclipse solaire partielle
Eclipse partielle de Soleil mardi de l'Islande à l'Inde - Gallery
Eclipse partielle de Soleil en Irak, en 2019
Eclipse solaire partielle
Le phénomène céleste démarrera mardi à 08H58 GMT en Islande pour s'achever au large de l'Inde à 13H02 GMT, en traversant l'Europe, l'Afrique du Nord-Est et le Moyen-Orient, précise l'institut français de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) de l'Observatoire de Paris.
Une éclipse de Soleil se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont alignées. Quand l'alignement est quasiment parfait, le cône d'ombre de la Lune touche la surface de la Terre et obstrue l'intégralité du disque solaire: l'éclipse est totale.
Cette fois-ci, l'ombre de la Lune ne touchera pas le sol et «il ne sera nulle part possible d'assister à la disparition totale du Soleil», explique l'Observatoire de Paris dans un communiqué.
Au maximum de l'éclipse, prévu au-dessus du Kazakhstan, le Soleil sera caché à 82,2%, «mais pas suffisamment encore pour avoir une perception d'obscurité» en plein jour, précise à l'AFP Florent Deleflie, astronome à l'Observatoire.
Car «pour commencer à avoir une sensation d'obscurité dans le ciel, à percevoir une sorte de lumière froide, il faut au moins 95% d'obscuration du Soleil», ajoute-t-il.
En France métropolitaine, l'éclipse restera en dessous de 20%, en Suisse, elle devrait être à 14%. Elle commencera vers 11H15 dans le nord du pays, 11H30 dans le sud, pour s'achever au alentours de 13H00.
Attention les yeux
Elle ne sera perceptible qu'à condition qu'il fasse beau, en regardant le Soleil avec des lunettes adaptées et neuves, pour éviter les brûlures de l’œil.
Ou des instruments grossissants (jumelles, télescopes) avec filtre, disponibles dans les centres qui organiseront une observation.
«On verra qu'un petit bout de Soleil manque. En France ce ne sera pas forcément très spectaculaire, mais c'est toujours un évènement pour les astronomes amateurs et cela peut faire de belles photos», espère Florent Deleflie.
C'est la seizième éclipse partielle de Soleil du XXIe siècle et la seconde cette année, visible au-dessus du Pacifique Sud. En France métropolitaine, la dernière éclipse partielle remonte au 10 juin 2021.
Le 12 août 2026 se produira une éclipse totale, dont la zone de totalité ne traversera pas l’Hexagone, mais qui donnera lieu à une obscuration du disque solaire de 92 % vue depuis Paris et de 96 % vue depuis Marseille, annonce l'IMCCE.