Neuralink Elon Musk implantera-t-il des puces dans des cerveaux humains cette année ?

Relax

13.3.2023 - 14:49

La société américaine Neuralink annonçait en novembre dernier pouvoir implanter ses premières puces dans le cerveau humain dès le printemps 2023. Mais l'agenda d'Elon Musk vient d'être contrarié par les autorités américaines qui n'ont pas autorisé ces premières expérimentations sur l'homme. C'est un nouvel obstacle pour ce projet d'implant qui est déjà sous le feu de deux enquêtes des autorités américaines.

Ce singe joue tranquillement à un jeu vidéo pendant que des scientifiques enregistrent et analysent ses mouvements grâce à deux implants présents dans son cerveau.
Ce singe joue tranquillement à un jeu vidéo pendant que des scientifiques enregistrent et analysent ses mouvements grâce à deux implants présents dans son cerveau.
Neuralink / YouTube.com

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Neuralink, spécialisée dans les implants cérébraux intelligents, est l'une des nombreuses startups créées par Elon Musk et certainement pas la moins ambitieuse. Son but ultime est d'aboutir à une sorte d'interface homme-machine par le biais d'implantation de puces et d'électrodes dans le cerveau. L'idée est de pouvoir par exemple contrôler sans avoir à le toucher un terminal électronique, un smartphone par exemple, simplement par la pensée.

A plus long terme, ces électrodes pourraient avoir d'autres usages, notamment participer au traitement de maladies neurologiques, et ainsi aider à vaincre un jour la maladie de Parkinson ou l'épilepsie, ou permettre à des personnes paralysées de retrouver leur mobilité.

Mais mauvaise nouvelle pour Neuralink, la Food and Drug Administration (FDA), en charge d'autoriser ou d'interdire la commercialisation de médicaments aux États-Unis, a récemment donné un avis négatif sur une première expérimentation sur l'homme, évoquant «des craintes majeures de sécurité» pour les futurs cobayes.

La FDA serait préoccupée par la batterie au lithium contenue dans le dispositif ou de la possibilité que les minuscules fils de l'implant puissent migrer dans d'autres parties du cerveau. L'agence s'inquièterait par ailleurs des dommages causés sur les tissus cérébraux au moment de retirer l'implant. Ces questions s'ajoutent aux enquêtes menées par le Département de l'Agriculture américain, pour maltraitance animale, et le Ministère des Transports. Ce dernier accuse Neurolink d'avoir transporté des agents pathogènes potentiellement dangereux situés sur des implants contaminés prélevés sur des cerveaux de singes.

Car avant d'expérimenter sa technologie sur des hommes, Neuralink l'a déjà fait sur des animaux. Une vidéo mise en ligne par la startup en 2021 a par exemple montré une première expérimentation réussie sur un singe.

Pager, un macaque de neuf ans, a ainsi reçu deux puces dans le cerveau combinant plus de 2000 électrodes. Elles participent à coordonner ses mouvements des bras et des mains. Ses moindres faits et gestes sont ainsi analysés par ordinateur et il devient possible d'anticiper ses actions. Cette expérience est rendue possible par un petit jeu vidéo où, à l'aide d'un joystick, le singe doit déplacer un petit cercle dans un carré de couleur. A noter que, pendant qu'il joue, le macaque en profite pour savourer un bon smoothie à la banane ou à la fraise.

Après la mise en ligne de cette première vidéo, Elon Musk l'a promis : «Neuralink permettra bientôt à une personne paralysée d'utiliser un smartphone avec son esprit, encore plus rapidement que quelqu'un avec les pouces. Les versions ultérieures pourront quant à elles permettre aux paraplégiques de marcher à nouveau».