Essais cliniques du vaccin d'AstraZeneca à Sao Paulo, le 24 juillet 2020 au Brésil
La course au vaccin contre le Covid-19
Le siège de la société Pfizer, le 22 juillet 2020 à New York
Feux verts pour la reprise de deux essais de vaccins contre le Covid-19 aux Etats-Unis
Essais cliniques du vaccin d'AstraZeneca à Sao Paulo, le 24 juillet 2020 au Brésil
La course au vaccin contre le Covid-19
Le siège de la société Pfizer, le 22 juillet 2020 à New York
Deux essais de vaccins expérimentaux contre le Covid-19 vont pouvoir reprendre aux Etats-Unis après de fausses alertes apparentes, augmentant les chances d'avoir un ou plusieurs vaccins autorisés d'ici le début de l'année 2021, en plus de deux autres projets américains.
L'un, développé par l'université britannique d'Oxford et le groupe AstraZeneca, a déjà repris aux Etats-Unis, après plus de six semaines d'interruption dans le pays.
Et l'autre, mené par Johnson & Johnson, devrait le faire prochainement, après le feu vert du comité indépendant ayant évalué le cas d'une maladie inexpliquée survenue chez un participant en octobre.
Dix vaccins européen, américains, chinois et russe au total sont testés dans le monde dans des essais à grande échelle, incluant des dizaines de milliers de participants à chaque fois, et destinés à vérifier l'efficacité et, de façon tout aussi cruciale, l'innocuité.
La crainte des régulateurs est que les vaccins déclenchent des effets secondaires graves. Si un participant tombe malade, les essais peuvent donc être suspendus le temps de comprendre si le vaccin est en cause.
Pour le vaccin expérimental AstraZeneca/Oxford, le Royaume-Uni avait conclu au bout de quelques jours qu'il était sûr et autorisé la reprise, suivi dans les semaines suivantes par l'Afrique du Sud, le Brésil et le Japon.
Aux Etats-Unis, en revanche, les autorités faisaient durer le suspense, sans explication. Les essais avaient été suspendus le 6 septembre.
«L'Agence des médicaments (FDA) a autorisé aujourd'hui la reprise aux Etats-Unis, suite à la reprise des essais dans les autres pays ces dernières semaines», a annoncé AstraZeneca. «La FDA a examiné l'ensemble des données de sécurité des essais mondiaux et conclu que les essais pouvaient reprendre en toute sécurité».
Les résultats de l'essai sont attendus pour cette année, a confirmé le groupe, bien que cela dépende du rythme de l'épidémie là où le vaccin est testé.
Nombre de pays comptent sur ce vaccin-là. AstraZeneca a prévendu des centaines de millions de doses sur plusieurs continents, et signé des partenariats avec d'autres producteurs pour que les doses soient produites localement, la demande attendue se montant en milliards de doses.
- Vaccinations avant le Nouvel an? -
Johnson & Johnson a annoncé vendredi qu'un comité indépendant avait recommandé la reprise de l'essai de phase 3, qui inclura 60.000 personnes et avait commencé fin septembre, et que les préparatifs étaient en cours.
«Après une évaluation approfondie d'un événement médical grave chez un participant, aucune cause certaine n'a été identifiée», a indiqué le groupe. «La société n'a trouvé aucune preuve que le candidat-vaccin ait causé l'événement».
L'avantage de ce vaccin est qu'il ne se fait qu'en une dose, au lieu de deux chez la plupart des concurrents, ce qui fait gagner trois ou quatre semaines pour l'évaluation.
«Si tout va bien, nous anticipons que l'essai pourrait aller assez vite», a souligné un responsable américain, Paul Mango.
Le gouvernement Trump est de plus en plus confiant sur la disponibilité d'un vaccin avant fin décembre, et la logistique se met en place pour une distribution massive.
Les deux candidats en tête de course sont ceux de Pfizer et de Moderna: les sociétés américaines prévoient de demander une autorisation dans la deuxième quinzaine de novembre; la FDA n'a pas précisé en combien de temps elle donnerait ensuite son avis, mais cela pourrait intervenir bien avant fin décembre.
«D'ici la fin de l'année, nous devrions être capables de vacciner nos citoyens les plus vulnérables», a dit Paul Mango. «D'ici fin janvier, nous pensons que nous serons capables de vacciner tous les seniors, et d'ici mars ou avril, tous les Américains qui le souhaitent».
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