Sciences & Technique L'aviatrice Amelia Earhart serait bien morte sur une île du Pacifique

AFP

12.3.2018 - 12:43

L'aviatrice américaine Amelia Earehart est photographiée aux commandes de son appareil Lockheed 10 Electra avant sa tentative de tour du monde en avion le 20 mai 1937 à Burbank (Californie)
L'aviatrice américaine Amelia Earehart est photographiée aux commandes de son appareil Lockheed 10 Electra avant sa tentative de tour du monde en avion le 20 mai 1937 à Burbank (Californie)
Source: The Paragon Agency/AFP/Archives

Des ossements retrouvés en 1940 sur une petite île du Pacifique correspondraient bien aux restes de l'aviatrice américaine Amelia Earhart, portée disparue dans la région trois ans auparavant, selon une récente étude.

Richard Jantz, professeur d'anthropologie à l'Université du Tennessee, affirme que de nouvelles analyses ont déterminé que ces os ne sont pas ceux d'un homme de petite taille, mais de la célèbre aviatrice disparue à l'âge de 39 ans alors qu'elle tentait de faire un tour du monde en avion avec son navigateur, Fred Noonan.

Chercheurs et passionnés de la conquête de l'air tentent depuis des décennies de percer le mystère de la disparition de cette pionnière, première femme à traverser seule l'Atlantique en avion en 1932.

L'une des théories veut qu'en juillet 1937, le bimoteur Lockheed Electra soit tombé en panne sèche au-dessus de l'océan Pacifique, et qu'il se soit écrasé sur l'île inhabitée de Gardner Island, aujourd'hui appelée Nikumaroro et appartenant à la république de Kiribati.

En 1940, une expédition britannique retrouvait sur cette île un crâne humain, des os, la semelle d'une chaussure de femme, un étui pour sextant et une bouteille de Benedictine.

Les os avaient été expédiés aux Fidji et examinés l'année suivante par David W. Hoodless, un professeur d'anatomie. Celui-ci avait cependant conclu que les ossements appartenaient à un homme trapu. Pour ajouter au mystère, ces os ont ensuite été perdus.

Près de 80 ans plus tard, Richard Jantz a utilisé un programme informatique baptisé Fordisc pour analyser les mesures prises par David Hoodless sur les os: quatre sur le crâne, trois sur un tibia, un humérus et un radius.

Il a également étudié les vêtements portés par Amelia Earhart pour déterminer que les restes retrouvés correspondaient à plus de 99% à l'aviatrice.

"Cela soutient fortement la conclusion que les os de Nikumaroro appartiennent à Amelia Earhart," a affirmé M. Jantz, cité dans un communiqué de l'Université du Tennessee.

La mauvaise interprétation des précédentes recherches s'explique par le fait que "l'anthropologie légale n'était pas très développée au début du XXe siècle", a-t-il expliqué.

L'étude a été publiée dans la revue Forensic Anthropology de l'Université de Floride.

L'aventure d'Earhart et Noonan avait démarré le 20 mai 1937, lorsqu'ils avaient décollé d'Oakland, en Californie.

Le 2 juillet, ils quittaient Lae, en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour une étape particulièrement ambitieuse de 4.000 kilomètres afin de se ravitailler en carburant sur le minuscule îlot d'Howland, territoire américain situé pratiquement à mi-chemin entre l'Australie et Hawaï. Ils n'y sont jamais parvenus.

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