CovidL’échange de cellules immunitaires contribue aux formes graves
dapi, ats
8.7.2022 - 16:44
Une équipe de recherche dirigée par Manfred Kopf, immunologiste et professeur à l'EPFZ, a étudié pourquoi les personnes âgées ont des évolutions plus graves de la grippe et du Covid-19. Ils ont constaté qu'un échange de cellules immunitaires pouvait en être la cause.
dapi, ats
08.07.2022, 16:44
ATS
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont étudié les macrophages de souris, des cellules immunitaires également appelées phagocytes du système immunitaire. Selon eux, une comparaison de leur expérience sur la grippe chez la souris avec les infections au Covid-19 chez l'être humain est évidente et autorisée, a écrit l'EPFZ vendredi.
Concrètement, les chercheurs ont démontré, chez la souris, que les macrophages présents dans les poumons et formés dès la période embryonnaire meurent à vue d'oeil en cas d'infection. Selon le communiqué, plus l'infection est sévère, plus ces macrophages meurent.
Après quelques jours, ces macrophages pulmonaires embryonnaires sont remplacés par des macrophages issus de la moelle osseuse. Jusqu'à présent, on supposait que les deux types, ceux de l'embryon et ceux de la moelle osseuse, avaient les mêmes fonctions. Les deux premières auteures de l'étude, Federica Piattini et Fengqi Li du groupe de recherche de Manfred Kopf, ont réfuté cette hypothèse.
Elles ont démontré que les macrophages issus de la moelle osseuse étaient nocifs en cas d'infection pulmonaire virale. Ils provoquaient une forte réaction inflammatoire.
Moins de macrophages embryonnaires
Selon le groupe de recherche de Kopf, l'échange des macrophages se produit également chez les souris vieillissantes, sans que celles-ci n'aient subi d'infection.
Le fait que les infections par la grippe et le coronavirus soient nettement plus graves chez les personnes âgées à plusieurs causes, selon M. Kopf. Les nouvelles données indiqueraient toutefois que la perte de macrophages embryonnaires au cours de la vie y contribue. Les chercheurs ont publié leurs résultats dans la revue spécialisée «Science Immunology».