Reconnaître les émotions brèvesL'IA est plus forte que les thérapeutes!
ceel, ats
27.12.2023 - 14:59
L'intelligence artificielle (IA) peut reconnaître les émotions à partir des expressions faciales. Dans une étude de faisabilité menée par des chercheurs de l'Université de Bâle, l'IA a même obtenu de meilleurs résultats sur certains aspects que des thérapeutes formés.
ceel, ats
27.12.2023, 14:59
ATS
L'IA a ainsi reconnu des émotions très brèves, de l'ordre de la milliseconde, par exemple un bref sourire ou une expression de dégoût. De telles «micro-expressions» peuvent échapper aux thérapeutes, a indiqué mercredi l'Université de Bâle dans un communiqué.
Dans l'ensemble, l'IA a évalué les expressions faciales dans des situations psychothérapeutiques avec la même fiabilité que les humains, comme l'a montré la comparaison statistique avec trois thérapeutes.
Entraînés avec 30'000 photos
Pour ce faire, les chercheurs ont entraîné un algorithme d'apprentissage automatique disponible en libre-service à reconnaître les six émotions de base que sont le bonheur, la surprise, la colère, le dégoût, la tristesse et la peur, à l'aide de plus de 30'000 photos de visages. Cette IA ainsi entraînée a ensuite analysé des enregistrements vidéo de 389 séances de thérapie de 23 patients borderline.
«Nous avons été surpris de voir que des systèmes d'IA relativement simples peuvent interpréter de manière aussi fiable les émotions dans des expressions faciales», indique Martin Steppan, premier auteur, cité dans le communiqué de l'alma mater bâloise.
Les humains restent importants
Selon le chercheur, l'IA pourrait à l'avenir servir d'outil aux psychothérapeutes. L'évaluation et l'interprétation d'expressions faciales enregistrées pour des projets de recherche ou une psychothérapie prennent en effet beaucoup de temps.
C'est pourquoi les spécialistes se tournent souvent vers des méthodes indirectes peu fiables, comme la mesure de la conductivité de la peau, écrit l'université. L'IA pourrait remédier à cette situation et devenir ainsi un outil important dans la thérapie et la recherche.
Néanmoins, le travail thérapeutique est avant tout relationnel et reste donc un domaine humain, «du moins pour le moment», conclut le psychologue. Cette étude est publiée dans la revue Psychopathology.