«Enfant virtuel» L'IA va aider les policiers alémaniques à interroger des enfants

Les policiers alémaniques vont faire appel à l'intelligence artificielle (IA) pour s'exercer à interroger des enfants. Un projet-pilote de ce type démarre cet automne pour une durée d'une année. Des chercheurs zurichois et lucernois ont développé un «enfant virtuel» dans ce but.

Les interrogatoires d'enfants sont exigeants, car les bambins se laissent rapidement influencer par des adultes et se souviennent parfois de choses qui ne se sont pas produites, écrit mercredi la Haute école spécialisée de Lucerne (HSLU). De plus, des raisons éthiques empêchent les policiers de s'entraîner à ce type d'interrogatoire avec de vrais enfants.

C'est pourquoi la HSLU a développé, avec la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW), un logiciel qui simule le comportement d'un enfant dans une telle situation, en faisant appel à l'intelligence artificielle. Pour s'exercer, les policiers peuvent l'interroger. Le programme informatique répond différemment selon le contenu des questions et la manière de les poser.

Manière de s'exprimer et mimiques d'enfants

Par exemple, les questions suggestives posées à l'enfant virtuel aboutissent à de fausses réponses qui ne correspondent pas au souvenir originel de l'enfant.

Mettre au point le programme «Virtual kids» ("enfants virtuels") était compliqué, admet la HSLU dans son communiqué. Les chercheurs ont dû apprendre à l'intelligence artificielle à s'exprimer comme un enfant et à adopter des mimiques infantiles. Ces dernières jouent un rôle important lors d'interrogatoires.

Les essais pilotes menés dans toute la Suisse alémanique doivent permettre aux chercheurs d'évaluer si l'entraînement avec l'IA permet aux policiers de s'améliorer dans leur manière d'interroger des enfants réels.

ceel, ats