ÉtudeLa chaleur fait augmenter le taux de mortalité
dapi, ats
20.7.2022 - 16:46
Les vagues de chaleur comme celle que nous connaissons actuellement font augmenter le taux de mortalité. Lors des étés caniculaires de 2003, 2015 et 2019, le nombre de décès supplémentaires s'est situé entre 500 et près de 1000. La surmortalité a donc oscillé entre 3,5 et 6,9%
Keystone-SDA, dapi, ats
20.07.2022, 16:46
ATS
En 2003, 975 personnes de plus sont décédées entre juin et août que durant les périodes comparables où la chaleur estivale n'était pas présente. Comme l'indique l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans une fiche d’information, cela correspond à une surmortalité de 6,9%.
Lors de la canicule de l'été 2015, la surmortalité était de 5,4%. Cela représente 804 décès supplémentaires. En 2019, l'OFSP a enregistré 521 décès supplémentaires, soit une surmortalité de 3,5%. En 2018 également, les températures estivales étaient élevées. Mais à l'époque, la surmortalité de 1,2% concernait le seul mois d'août et n'est donc pas statistiquement significative.
Les plus de 80 ans très touchés
Un travail de recherche de l'Université de Berne publié en mars a mis en évidence un triplement des décès dus à la chaleur en Suisse depuis les années 1970. Les chercheurs avaient étudié les années 1969 à 2017.
Alors que le nombre de décès annuels dus à la chaleur était de 74 dans les années 1970, 181 décès supplémentaires dus à la chaleur ont été enregistrés en moyenne entre 2009 et 2017. Environ deux tiers de ces décès concernaient des personnes âgées de plus de 80 ans.
Les mesures prises après la canicule de 2003, qui a fait des dizaines de milliers de morts dans toute l'Europe, semblent toutefois avoir eu un certain impact. Le nombre de décès liés à la chaleur a diminué entre 2000 et 2009. Selon les chercheurs, le changement climatique et le vieillissement de la population restent cependant un double défi pour l'avenir.