40% de la population touchée Le Japon veut mettre fin au rhume des foins

AFP

14.4.2023 - 11:07

Le Premier ministre du Japon a promis vendredi de s'attaquer à un ennemi insidieux qui, chaque année, cause d'énormes dégâts économiques et rend la vie dure aux citoyens... Le pollen.

Un cerisier en fleur à Tokyo, le 29 mars 2023
Un cerisier en fleur à Tokyo, le 29 mars 2023

14.4.2023 - 11:07

«Le rhume des foins est un problème national qui touche de nombreuses personnes au Japon», a-t-il déclaré lors d'une réunion consacrée au sujet vendredi, invitant les responsables à élaborer des mesures pour lutter contre ce fléau d'ici le mois de juin.

Le printemps au Japon est souvent associé aux cerisiers en fleurs et aux nombreux pique-niques dans les parcs, mais pour beaucoup, il est aussi synonyme d'éternuements.

Abattage ou encore intelligence artificielle

Pendant cette saison, les vastes étendues de cèdres du pays – entre autres – libèrent de puissants nuages de pollen, qui obligent de nombreuses personnes à porter le masque, des lunettes spéciales et à se faire prescrire des médicaments. 

Et cette année, le problème a atteint des proportions sans précédent en une décennie, affirment des experts, poussant le Premier ministre du pays, Fumio Kishida, de proposer un plan national afin d'y remédier.  

Parmi les propositions: l'abattage des cèdres pour les remplacer par des espèces produisant moins de pollen, ou encore l'utilisation de l'intelligence artificielle, comme les superordinateurs, pour «améliorer fondamentalement» le système japonais de prévision du rhume des foins, a énuméré devant la presse le ministre de l'Aménagement du territoire, Tetsuo Saito.

40% de la population touchée

Cette allergie saisonnière touche environ 40% de la population japonaise, selon une enquête nationale.

Et son impact économique est considérable car les personnes affectées perdent en productivité.

Selon un sondage réalisé en 2020 par le géant de l'électronique Panasonic, le pays subit une perte économique de plus de 220 milliards de yens (1,5 milliard d'euros environ) chaque jour au plus fort de la saison pollinique.

AFP