Etude britannique Le Viagra, pilule magique... contre Alzheimer?

LA Rédaction de blue News

12.2.2024

Selon une étude britannique menée sur près de 270'000 hommes souffrant de troubles érectiles, le Viagra pourrait réduire le risque de développer la maladie d'Alzheimer.

La pilule blue, connue pour combattre les troubles de l'érection, pourrait avoir un rôle à jouer dans la lutte contre Alzheimer.
La pilule blue, connue pour combattre les troubles de l'érection, pourrait avoir un rôle à jouer dans la lutte contre Alzheimer.
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LA Rédaction de blue News

Si le Viagra est célébrissime pour combattre les troubles de l'érection, il pourrait avoir un rôle à jouer dans la lutte contre Alzheimer. C'est ce que met en lumière une étude scientifique britannique, publiée dans le journal «Neurology».

Dans cette étude menée sur 269' 725 hommes de 40 ans et plus de 2000 à 2017, les chercheurs ont constaté que ceux à qui l'on avait prescrit du Viagra ou des médicaments similaires étaient 18 % moins susceptibles de développer une maladie d'Alzheimer que ceux qui n'avaient pas reçu ces médicaments.

Et les effets sont encore plus importants chez les patients qui ont ingurgité le plus de Viagra. Les scientifiques ont constaté un risque d'Alzheimer inférieur de 44 % auprès des hommes ayant reçu entre 21 et 50 ordonnances de pilules.

Cerveau mieux alimenté

Développé à la base pour traiter l'hypertension, le Viagra possède les effets secondaires que l'on connaît et c'est pour cela qu'il est aujourd'hui prisé dans le monde entier.

Mais, en relaxant les veines et les artères, il permet au sang de circuler plus librement. Et c'est justement cet effet-là qui pourrait expliquer qu'il aide à combattre la maladie d'Alzheimer, puisque la circulation sanguine s'en trouve aussi améliorée dans le cerveau.

Nouvelles investigations à mener

Malgré ces chiffres impressionnants, il convient de les tempérer: l'étude ne permet pas de déterminer si le Viagra et autres génériques protègent véritablement contre la maladie d'Alzheimer ou si les hommes qui sont déjà moins sujets à la maladie sont simplement plus susceptibles d'utiliser les comprimés.

Pour renforcer les résultats de leur étude, les scientifiques estiment qu'il faudrait maintenant organiser «un essai contrôlé randomisé incluant les deux sexes et explorant différentes doses» de Viagra, afin d'établir, ou pas, un vrai lien de cause à effet.