Comme des oiseauxLes drones pourront se poser et agripper des objets
ATS
2.12.2021 - 05:22
Une équipe d'ingénieurs de la prestigieuse université américaine de Stanford a créé des pinces robotiques pouvant être fixées à des drones. Ces derniers ont été transformés en oiseaux-robots capables de saisir des objets ou de se percher sur diverses surfaces.
02.12.2021, 05:22
02.12.2021, 07:19
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«Nous voulons être capables d'atterrir n'importe où. C'est la raison pour laquelle c'est enthousiasmant d'un point de vue de l'ingénierie et de la robotique», a expliqué à l'AFP David Lentink, co-auteur d'un article à propos de cette innovation publié mercredi dans la revue Science Robotics.
Comme souvent en robotique, ce projet s'est inspiré de comportements animaliers, en l'occurrence de la façon dont les oiseaux se posent et s'accrochent à des branches, pour s'affranchir de difficultés techniques. Mais imiter ces volatiles, à qui des millions d'années d'évolution permettent de s'agripper à des branches de différentes tailles ou formes, parfois couvertes de lichen ou rendues glissantes par la pluie, n'a pas été une tâche aisée.
Des pattes de faucon pèlerin
À cette fin, l'équipe de Stanford a étudié grâce à des caméras haute vitesse la façon dont de petits perroquets atterrissaient sur des perches variant en taille et en matériau: bois, mousse, papier de verre et téflon. Les perches étaient aussi équipées de capteurs enregistrant la force avec laquelle les oiseaux se posaient et redécollaient.
Les scientifiques ont constaté que si le mouvement d'atterrissage était le même dans chaque situation, les perroquets se servaient de leurs pattes pour s'adapter aux variations rencontrées. Plus spécifiquement, les oiseaux enroulent leurs serres autour de leur perchoir et utilisent par ailleurs des coussinets à la fois doux et plissés pour s'assurer une bonne adhésion.
Pour pouvoir soutenir un petit drone à quatre hélices, les scientifiques ont conçu leurs pinces à partir du modèle des pattes du faucon pèlerin. La structure, fabriquée grâce à une imprimante 3D, comprend des moteurs et du fil de pêche en guise de muscles et tendons.
Il faut 20 millisecondes au mécanisme pour s'accrocher, et un accéléromètre indique ensuite au robot que le processus d'atterrissage est achevé. Un algorithme permet enfin à l'oiseau mécanique de garder son équilibre sur la branche.
L'oiseau-robot est parvenu à attraper des objets qu'on lui lançait, comme des balles de tennis, et de se poser en conditions réelles dans des forêts du nord-ouest des Etats-Unis.