EnvironnementLes satellites aident à lutter contre la déforestation
ATS
13.7.2021 - 06:49
Des patrouilles de populations indigènes équipées de smartphones et de données de satellites ont permis de fortement réduire la déforestation illégale dans l'Amazonie au Pérou. L'expérience publiée lundi a permis d'épargner près de 456 hectares de forêt tropicale.
Keystone-SDA
13.07.2021, 06:49
13.07.2021, 08:16
ATS
L'étude, parue dans la revue «Proceedings of the national academy of sciences» (PNAS), démontre que la reconnaissance des droits des populations indigènes sur leur territoire peut constituer une puissante force contre la crise climatique, selon ses auteurs.
L'expérience en essai randomisé contrôlé a évalué l'impact de patrouilles indigènes dans les forêts sur la réduction de la déforestation, lorsque ces patrouilles étaient équipées de matériel d'alertes par satellite.
Les résultats affichent une chute de 52% de la déforestation en 2018 et de 21% en 2019, dans les villages qui se sont vu attribuer au hasard matériel et formation, comparés à ceux non équipés.
Accroître les investissements
Les réductions étaient particulièrement importantes pour les villages faisant directement face aux menaces d'orpaillage illégal, d'abattage forestier illégal et de plantation de cultures prohibées comme la plante à coca, utilisée dans la fabrication de la cocaïne.
L'étude a été réalisée par des chercheurs de l'université de New York et l'université Johns Hopkins, en collaboration avec la Rainforest Foundation US (RFUS) et l'Organisation des peuples indigènes de l'Amazonie orientale (ORPIO).
«Le but essentiel est de remettre les informations sur la déforestation dans les mains de ceux les plus touchés par ses conséquences et qui peuvent agir contre», affirme Tom Bewick, directeur de la zone Pérou pour RFUS.
Au cours des deux ans que l'étude a duré, près de 456 hectares de forêt tropicale ont été épargnés, permettant d'éviter de relâcher plus de 234'000 tonnes d'émissions de CO2.
«Les résultats représentent un argument fort pour accroître les investissements et reproduire le modèle», soutient Tom Bewick. «Ce serait bon pour le futur, pas seulement pour le Pérou, mais pour notre planète».