«Massacre» Il faut mieux protéger les faons face aux faucheuses

bu, ats

9.6.2022 - 09:30

Chaque année, plus de 1700 faons de chevreuil sont tués par des faucheuses agricoles. Pour éviter cela, la Protection suisse des animaux (PSA) demande aux agriculteurs de rechercher les faons dans leurs prairies juste avant le début de la fauche.

Après leur naissance, les faons cherchent souvent un endroit où se coucher dans les hautes herbes, généralement dans les prairies. Lorsqu'ils sont découverts, ils restent figés. Ce n'est qu'à partir de la troisième semaine qu'ils tentent de s'enfuir pour se mettre en sécurité (archives).
Après leur naissance, les faons cherchent souvent un endroit où se coucher dans les hautes herbes, généralement dans les prairies. Lorsqu'ils sont découverts, ils restent figés. Ce n'est qu'à partir de la troisième semaine qu'ils tentent de s'enfuir pour se mettre en sécurité (archives).
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Keystone-SDA, bu, ats

C'est la seule manière de réduire le «massacre», fait savoir la protection des animaux. Les agriculteurs peuvent rechercher les jeunes chevreuils dans les prairies avec des chiens, des détecteurs infrarouges, des drones télécommandés ou des chaînes humaines.

Selon la protection des animaux, des rubans d'aluminium et de plastique flottant sur des poteaux ou des substances odorantes sont parfois utilisés pour tenir les animaux à distance. La question de savoir si l'on peut empêcher les chevreuils de se cacher dans les prairies de fauche est toutefois controversée.

C'est pourquoi la coopération entre les agriculteurs, les chasseurs et les protecteurs bénévoles des animaux et de la nature est particulièrement importante, explique l'organisation. L'année dernière, l'association Sauvetage Faons Suisse a pu sauver 2569 chevreaux de la mort à l'aide de drones et de caméras thermiques.

Hautes herbes

Après leur naissance, les faons cherchent souvent un endroit où se coucher dans les hautes herbes, généralement dans les prairies. Lorsqu'ils sont découverts, ils restent figés. Ce n'est qu'à partir de la troisième semaine qu'ils tentent de s'enfuir pour se mettre en sécurité. Ce comportement les protège certes de leurs ennemis comme le renard, mais pas des faucheuses. Ils sont souvent fauchés par les machines agricoles, qui les blessent ou les tuent.

L'agriculture est consciente du défi et met tout en œuvre pour éviter la mort par fauchage des faons et autres animaux, a indiqué l'Union suisse des paysans (USP) à Keystone-ATS. Un accident de fauchage avec un animal est une expérience terrible pour les agriculteurs eux-mêmes. De plus, il est possible que les morceaux du cadavre empoisonnent le fourrage des animaux de la ferme.

L'agriculture a déployé une énergie considérable ces dernières années en collaborant avec les chasseurs et les pilotes de drones. Mais il reste de la marge: le personnel et l'infrastructure manquent encore en partie.

L'USP estime toutefois qu'une obligation générale de recherche sur toutes les prairies de fauche ne permettrait pas d'atteindre l'objectif visé. Les chasseurs et les agriculteurs savent très bien, grâce à leurs observations et à leur expérience, où et quand il faut s'attendre à la présence de faons et quelles sont les mesures à prendre, explique la faîtière. Ainsi, les vols de drones dans les champs ensoleillés ne fonctionnent pas.

Ne pas toucher les faons

Si les faons sont découverts avant la fauche, ils ne doivent pas être touchés, car l'odeur humaine pourrait déranger la mère et détruire la protection contre les ennemis. La PSA recommande soit de laisser les faons sous une caisse en bois et de marquer l'endroit, soit de les porter dans la caisse en bois jusqu'au bord du pré et de les relâcher après la fauche.