Plus de précision Nouveaux modèles météorologiques développés à l'EPFZ

iw, ats

6.8.2021 - 11:21

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L'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) développe une nouvelle génération de modèles météorologiques et climatiques à haute résolution. Ils permettront de prévoir avec plus de précision des événements météorologiques violents et de mieux comprendre les changements climatiques.

Une vue sur la station MeteoSuisse a l'occasion de la Conference internationale sur la reduction des risques de catastrophe (image d'illustration)
Une vue sur la station MeteoSuisse a l'occasion de la Conference internationale sur la reduction des risques de catastrophe (image d'illustration)
KEYSTONE

Avec les modèles et infrastructures informatiques actuels, les chercheurs se heurtent à des limites quant à la précision de leurs affirmations sur la relation entre la météo et le climat. C'est pourquoi l'EPFZ et ses partenaires ont lancé l'initiative de recherche EXCLAIM.

Le projet vise à augmenter de manière significative la résolution spatiale des modèles afin d'accroître leur précision, a indiqué vendredi l'EPFZ. Il sera ainsi possible de simuler directement à l'échelle mondiale la météo d'un monde plus chaud.

Résolution d'un kilomètre

Actuellement, les points d'observation des cartes météorologiques et climatiques mondiales sont distants de 50 à 100 kilomètres. L'objectif est désormais d'atteindre une résolution d'un kilomètre seulement.

«Grâce à leur haute résolution, les nouveaux modèles décriront des processus importants, comme les tempêtes, et les systèmes météorologiques de manière beaucoup plus détaillée. De cette manière, nous pouvons étudier beaucoup plus précisement la façon dont les changements climatiques et les événements météorologiques s'influencent mutuellement», explique Nicolas Gruber, responsable d'EXCLAIM et professeur de physique environnementale.

De nombreux chercheurs suisses et étrangers sont impliqués dans le projet. En Suisse, le Centre de modélisation climatique de l'EPFZ (C2SM), les informaticiens de l'EPFZ, le Centre suisse de calcul scientifique (CSCS), le Swiss Data Science Center (SDSC), le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) et l'Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse y participent.

A l'étranger, le service météorologique allemand (DWD) et l'Institut Max Planck de météorologie (MPI-M) ont développé le système de modèle ICON qui constitue la base d'EXCLAIM. Le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT), dont la Suisse est membre, est aussi intégré au projet.

Ordinateurs à haute performance

Les modèles météorologiques et climatiques sont parmi les plus exigeants en matière de calcul et de données. Les ordinateurs à haute performance jouent donc un rôle central dans ce projet.

Pour passer de la résolution actuelle (50 à 100 kilomètres) à celle d'un kilomètre, il faut des ordinateurs plus rapides et plus puissants. Cet objectif pourra être atteint en améliorant l'architecture des ordinateurs, selon Thomas Schulthess, directeur du Centre suisse de calcul scientifique.