Attention à la réinfection Omicron est très habile à franchir les barrières immunitaires

mf, ats

6.7.2022 - 11:16

Une étude de l'Université de Genève (UNIGE) confirme que le variant Omicron du SARS-CoV-2 a une capacité bien plus grande d'échapper au système immunitaire que les autres variants du virus qui provoque le Covid-19. Ce constat explique le risque «particulièrement élevé» de réinfection par Omicron, relève mercredi l'université genevoise.

Les chercheurs de l'UNIGE ont aussi effectué une cartographie des antigènes produits par les différents variants du Covid-19 (photo d'illustration).
Les chercheurs de l'UNIGE ont aussi effectué une cartographie des antigènes produits par les différents variants du Covid-19 (photo d'illustration).
KEYSTONE

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Une équipe du Centre des maladies virales émergentes de l'UNIGE a voulu déterminer dans quelle mesure les anticorps générés lors d'une première infection au Covid-19 étaient capables de neutraliser les différents variants du SARS-CoV-2. A ce jeu, le variant Omicron a été incontestablement le plus habile.

«Omicron s'est avéré le plus apte à échapper à l'immunité naturelle préexistante ainsi que, dans une moindre mesure, à celle induite par la vaccination», souligne, cité dans le communiqué, Benjamin Meyer, chercheur au Centre de vaccinologie du département de pathologie et d'immunologie de la Faculté de médecine de l'UNIGE.

Vaccinés 10x mieux protégés

Les personnes vaccinées résistent mieux à une nouvelle infection au Covid-19, car leur niveau d'anticorps contre le SARS-CoV-2 originel est environ «10 fois plus élevé que chez les personnes n'ayant développé qu'une immunité post-infection», fait remarquer l'alma mater.

L'immunité hybride, celle que possèdent les personnes vaccinées et qui ont aussi attrapé le Covid-19, semble, par ailleurs, «maintenir des niveaux d'anticorps réactifs encore plus élevés et ciblés». Malgré tout, Omicron peut échapper à l'immunité existante et provoquer une infection.

Isabella Eckerle, professeure au département de médecine de l'UNIGE met ainsi en garde. «Le SARS-CoV-2 conserve une capacité étonnante à muter, qui semble en outre s'accélérer». Selon la scientifique, il faut être vigilant alors que les courbes épidémiologiques remontent depuis l'apparition de BA.5, le dernier sous-variant d'Omicron.

Les chercheurs de l'UNIGE ont aussi effectué une cartographie des antigènes produits par les différents variants du Covid-19. Il s'avère que le sérotype d'Omicron est totalement différent des autres, indique Meriem Bekliz, post-doctorante dans le laboratoire d'Isabella Eckerle et première autrice de l'étude.