Biodiversité Pro Natura exige des actes contre la disparition des espèces

misc, ats

2.12.2022 - 11:39

L'orang-outan, victime de l'explosion des cultures de palmiers à huile notamment en Indonésie, figure sur la liste des espèces menacées de disparition.
L'orang-outan, victime de l'explosion des cultures de palmiers à huile notamment en Indonésie, figure sur la liste des espèces menacées de disparition.
ATS

L'organisation écologiste Pro Natura demande plus d'action de la Suisse pour lutter contre l'extinction des espèces. Elle réclame aussi des mesures contre la surconsommation, celle-ci étant le véritable moteur tant de la perte de biodiversité que du réchauffement.

Pro Natura a présenté ses revendications en vue de la conférence de l'ONU sur la biodiversité à Montréal, au Canada, qui débute mercredi prochain et durera jusqu'au 19 décembre.

«Le match décisif pour notre base de vie se déroule ce mois à Montréal», résume Friedrich Wulf, chef de projet politique internationale chez Pro Natura, cité vendredi dans un communiqué.

Un million d'espèces menacées d'extinction

Aujourd'hui, pas moins d'un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction. L'objectif de la rencontre est d'adopter un nouveau cadre d'objectifs global pour protéger la biodiversité. La dernière fois que les Etats signataires de la Convention de l'ONU sur la biodiversité s'étaient mis d'accord sur de tels objectifs, c'était en 2010, à Nagoja au Japon.

Vu le manque de résultats, l'ONG exige non seulement plus d'argent, mais aussi des contrôles plus efficaces. Les mesures prises par la Suisse, notamment sur son propre territoire, sont elles aussi bien en-deçà de ce qui serait nécessaire, rappelle-t-elle.

La Suisse voudrait mieux faire

Dans un communiqué publié mercredi, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a également qualifié de décevant le bilan de la réalisation des objectifs.

Selon la Confédération, la Suisse veut s'engager lors de la conférence en faveur d'objectifs ambitieux et mesurables. Elle soutient notamment l'objectif «30 by 30»: d'ici 2030, 30% des surfaces terrestres et marines doivent être consacrées à la biodiversité dans le monde.

Pour ce faire, outre la création de zones protégées, il est par exemple nécessaire de revitaliser les rivières ainsi que de préserver et de créer des zones servant à la mise en réseau des habitats de la faune sauvage, écrit l'OFEV.

Pro Natura qualifie ce projet de louable, mais estime que les zones protégées doivent être gérées efficacement afin de remplir leur objectif. Cela implique également le respect des droits des populations indigènes, qui sont aujourd'hui souvent expulsées, maltraitées et privées de leurs droits pour la création de zones protégées.

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