Covid long40% des malades ont encore des symptômes après sept mois
mf, ats
6.7.2021 - 13:32
mf, ats
06.07.2021, 13:32
06.07.2021, 13:52
ATS
Tourner définitivement la page du Covid-19 peut dans certains cas s'avérer très long. Selon une étude réalisée par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et l'Université de Genève (UNIGE), publiée mardi, quatre personnes sur dix présentent encore des symptômes plus de sept mois après leur infection.
L'étude a été effectuée auprès de 410 personnes, qui ont été infectées par le virus, mais sans complications graves qui auraient nécessité une hospitalisation. Trente-neuf pourcents de ces personnes qui ont été diagnostiquées positives au Covid-19 ont déclaré des symptômes qui persistent sept à neuf mois après la contamination.
Parmi ces séquelles, la fatigue est la plus fréquente (20,7%), suivie de la perte du goût ou de l'odorat (16,8%), l'essoufflement (11,7%) et enfin les maux de tête (10%). Ces résultats sont comparables aux études internationales du même type qui ont été menées, mais avec un nombre de participants plus restreint.
Devant le Covid long, les hommes et les femmes ne sont pas égaux, semble-t-il. La doctoresse Mayssam Nehme, cheffe de clinique au Service de médecine de premier recours des HUG, constate, dans un communiqué, que les patientes sont plus exposées à la fatigue, aux essoufflements et aux maux de tête.
Même les jeunes
En revanche, l'âge ne joue aucun rôle dans l'apparition d'un Covid long. «Toutes les catégories sont touchées, y compris les personnes jeunes et en bonne santé», souligne Mme Nehme. La prévalence de certains symptômes varie toutefois pour certaines tranches d'âge. Les 40-60 ans ont ainsi davantage de douleurs musculaires.
En outre, les personnes ayant développé plus de symptômes du Covid-19 les jours qui ont suivi l'infection ont davantage tendance à développer des symptômes persistants. «De manière surprenante», les symptômes peuvent également apparaître et disparaître au cours du temps. Ce phénomène reste, pour l'heure, inexpliqué.
En général, les symptômes persistants du Covid-19 demeurent faibles ou modérés. Ils n'en n'affectent pas moins la qualité de vie. «Les personnes avec un niveau de forme optimale avant leur infection ne le sont clairement plus après», souligne le professeur Idris Guessous, épidémiologiste à la faculté de médecine de l'UNIGE.