Réintroduction du bisonUn projet est lancé avec 5 animaux dans le canton de Soleure
gf, ats
22.11.2022 - 12:16
Cinq bisons d'Europe vivent désormais dans une forêt et des prairies à Welschenrohr (SO). Leur enclos mesure 50 hectares et passera à 100 hectares dans deux ans. Objectif: réintroduire cet animal sauvage en Suisse. Une expérience semblable est en cours à Suchy (VD).
Keystone-SDA, gf, ats
22.11.2022, 12:16
22.11.2022, 12:25
ATS
L'association Wisent Thal est à l'origine de la tentative de réintroduction du bison dans le Jura soleurois. A la mi-septembre, elle a transféré cinq bisons du parc naturel de Zurich-Langenberg à Welschenrohr. Il s'agit d'un mâle de 3 ans, de trois femelles de 3 à 5 ans et d'un bisonneau né cette année.
La liberté au bout de 10 ans, peut-être
Dans un premier temps, le troupeau-pilote séjournera pendant deux ans dans un enclos de 50 ha pour s'acclimater. L'enclos sera ensuite agrandi à 100 ha pour les trois années suivantes, indique mardi l'entreprise Debrunner Acifer. Cette dernière a participé à la conception de la clôture spéciale de 4 km.
Si les bisons ne causent pas trop de dégâts et sont acceptés par la population, la clôture sera ensuite retirée. Le troupeau passera alors cinq années supplémentaires, surveillé et encadré, dans les forêts voisines de la chaîne du Jura. Leur espace pourrait alors atteindre 7 km2 au moins. Ce n'est qu'ensuite – au bout de ce processus de 10 ans, suivi scientifiquement – que les animaux pourraient être lâchés dans la nature en totale liberté.
Dans le Nord vaudois depuis trois ans
Il y a trois ans, un projet semblable a démarré dans une forêt à Suchy, dans le Nord vaudois. La harde y est passée entretemps de cinq à sept bisons, suite à deux naissances. Les animaux étaient arrivés en provenance de Pologne. Ils séjournent actuellement dans un nouvel enclos de 41 hectares, afin que la végétation du premier puisse se régénérer.
La forêt de Suchy abrite la première cellule suisse de conservation génétique de l'espèce. Les bisons d'Europe ont presque disparu au début du XXe siècle. Grâce à des démarches de sauvegarde menées depuis les années 1920, quelque 6000 individus vivent aujourd'hui en liberté ou semi-liberté.
Sous l'égide de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et de l'EBSG, des cellules similaires se trouvent notamment en Espagne, en France et en Suède. Ils sont toutefois les plus nombreux en Pologne et en Biélorussie.